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1°/ Des personnages particuliers
Les personnages ont des noms très communs : Smith, Martin/ On est dans une anti-énonciation : noms anglais ("McKenzie King", "Bobbi Watson").
De plus, le discours de Mme Smith n'est pas vraiment un dialogue, mais un monologue => M. Smith ne répond au début que par un claquement de langue. De plus, à la fin de la scène : sorte d'agressivité, rapports tendus entre le couple Smith. Mais, on devine une intimité des 2 personnages (elle raccommode ses chaussettes).
En outre, la Famille Watson montre un certain sens de la dynastie. Ainsi, tous les membres de la famille portent le même prénom.
Toutefois, il y a une absence d'identité de ces personnages :
- Fils ressemble à son père, et fille à sa mère
- Perpétuation des habitudes (pages 13-14)
Ainsi les valeurs de la famille Smith : éducation des enfants => Hélène bonne ménagère, économe, joue du piano
-> Education conventionnelle : Education pas personnelle + idée de recherche d'un juste milieu très conformiste, sans originalité.
2°/ Absence d'intrigue
- L'intrigue n'est pas posée lors de cette scène d'exposition : il est question du docteur, des enfants. On s'attend à une intrigue qui peut concerner McKenzie/Bobbi Watson => Scène longue mais pas d'action.
- Mais il y a 2 centres d'intérêt :
- Nourriture + boissons = exagération
- Le sexe, adoucit par l'expression "faire dodo"
(...)
[...] Il s'agit plutôt d'un langage du corps : cela me fait aller aux cabinets aspect primaire, bestial, vulgaire des bourgeois montre ses dents Il y a aussi des métaphores de l'animal : mon poulet rôti tu craches du feu Mr Smith traite sa femme de mégère Par ailleurs, on peut repérer différents jeux de mots sur langage : l'histoire avec l'huile rappelle la méthode assimile (cf. Notes et Contre-notes) avec comparatifs et superlatifs = Contenus des propos des Mme Smith pas importants, mais forme importante Dans cette première scène, le langage ne permet pas aux personnages de communiquer, ce n'est pas un moyen de communication. Il n'y a pas de vrai sujet de conversation mais plutôt des contradictions. [...]
[...] Ici, c'est notre univers qui est présenté comme incongru. Exemple : histoire du médecin McKenzie et Parker fausse logique (15-16). De plus, l'analogie entre médecin et capitaine n'est pas fondée et la conclusion absurde, sans rapport avec l'argumentation (16-17). De même, la question de l'âge des nouveaux-nés est un non-sens. Enfin, il y a une chute absurde de l'énumération : silence anglais 17 coups anglais + Répétition du mot anglais + La pendule frappe 17 coups : l'horloge sonne 17 coups, et Mme Smith en déduit qu'il est 9h pas logique, absurde ( Très réaliste dans le décor (sursaturation du décor anglais), on s'attend à une pièce de boulevard. [...]
[...] Il écrit plusieurs pièces de théâtre dont la cantatrice chauve, représentée en 1950 et publiée en 1952. L'extrait étudié est la scène d'exposition. Celle-ci est plutôt déroutante et repose sur la parodie. Une scène d'exposition particulière Traditionnellement, les scènes d'exposition au théâtre apportent une série d'informations relatives notamment aux personnages et à l'intrigue. Or, la scène d'exposition de la Cantatrice chauve nous laisse perplexe car : Des personnages particuliers Les personnages ont des noms très communs : Smith, Martin/ On est dans une anti-énonciation : noms anglais McKenzie King Bobbi Watson De plus, le discours de Mme Smith n'est pas vraiment un dialogue, mais un monologue M. [...]
[...] On s'attend à une intrigue qui peut concerner McKenzie/Bobbi Watson Scène longue mais pas d'action - Mais il y a 2 centres d'intérêt : - Nourriture + boissons = exagération - Le sexe, adoucit par l'expression faire dodo Une scène qui suscite des questions chez le lecteur-spectateur -Tout d'abord, il y a une importance du décor, excessivement précis : stéréotypes du salon bourgeois : salon cheminée + accessoires du salon anglais : pipe journal ( Décor factice, saturé, surréaliste (1ère impression : théâtre de boulevard ? -Par ailleurs, la nourriture semble être une obsession, évoquée par Mme Smith -Enfin, les 1ers éléments (didascalies) insistent sur éléments anglais (Satire de la société anglaise ? ( On est très vite déroutés par cette scène d'exposition. Ionesco est en train de démonter les ficelles, les procédés de la comédie de boulevard. Il les caricature en les exagérant (Dans les comédies de boulevard, il est toujours question de thèmes domestiques, de la famille) II. [...]
[...] Dénonciation au fil de la 1ère scène de toutes les apparences trompeuses : - apparences psychologiques - apparences logiques Sous une façade de logique perce l'absurde, l'incohérence. Ionesco dénonce les éléments de folie à l'intérieur des êtres, des choses. Ainsi, il s'agit d'une anti exposition qui annonce une anti pièce. [...]
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