Etude transversale, Le Tour d'écrou, Henry James, nouvelle fantastique, 1898, histoire de fantôme
Cette histoire se déroule dans une maison de campagne située dans un village anglais, « Bly ».
La narratrice décrit d'emblée cet endroit comme étant d'un aspect accueillant (page 15). On trouve en effet des termes et expressions évoquant le confort et le bien-être: « l'impression tout à fait agréable », « large et claire », « frais rideaux », « fleurs éclatantes ». Les pages 15 et 16 donnent également une idée de grandeur et de luxe (« grandiose », « façade large », « grande chambre imposante », « lit de parade », « grands miroirs ») que l'on retrouve également à la page 31 (« majesté de créneaux ») et à la page 80 (« grande chambre carrée », « luxueusement arrangée », « taille extravagante »). on devine à l'expression « une tout autre affaire que ma pauvre demeure » (page 16) que la narratrice n'y est pas accoutumée, ce qui suscite son admiration: « impressionnant » (page 20), « je les admirais [les tours], elles me faisaient rêver » (page 31).
[...] Le portrait de cette homme, tant physique que psychologique, semble contradictoire. En effet, certaines expressions suggèrent, dans son portrait physique, la beauté (pages 44-45): tout d'abord ses cheveux roux ce qui est peu commun, et sa pâleur, qui était autrefois un critère de beauté, mais également ses beaux traits réguliers et ses vêtements [ ] élégants qui font de lui un personnage remarquablement beau selon la narratrice. Cependant, d'autres termes suggèrent l'étrangeté et la laideur: ce n'est pas un gentleman (page l'expression rhétorique Alors qui est-ce ? [...]
[...] Cette histoire se déroule dans une maison de campagne située dans un village anglais, Bly La narratrice décrit d'emblée cet endroit comme étant d'un aspect accueillant (page 15). On trouve en effet des termes et expressions évoquant le confort et le bien-être: l'impression tout à fait agréable large et claire frais rideaux fleurs éclatantes Les pages 15 et 16 donnent également une idée de grandeur et de luxe grandiose façade large grande chambre imposante lit de parade grands miroirs que l'on retrouve également à la page 31 majesté de créneaux et à la page 80 grande chambre carrée luxueusement arrangée taille extravagante on devine à l'expression une tout autre affaire que ma pauvre demeure (page 16) que la narratrice n'y est pas accoutumée, ce qui suscite son admiration: impressionnant (page je les admirais [les tours], elles me faisaient rêver (page 31). [...]
[...] Cette énumération d'adjectifs souligne d'ailleurs l'admiration de la jeune femme pour un homme qui est présenté comme élégant tant dans son aspect que dans ses manières. Ce portrait physique est ainsi le plus complet du livre, ce qui met l'accent sur le fait qu'on ne connaîtra ce gentleman que d'apparence puisqu'il n'interviendra pas dans l'histoire, la consigne de la jeune femme étant de ne jamais la déranger [ ] à propos de quoi que ce soit (pages 13-14). On peut cependant entrevoir quelques aspects de sa personnalité: son habileté à convaincre ou à persuader il lui présenta toute l'affaire comme si c'était une faveur à lui accorder page son désir de bien faire ces enfants représentaient un très lourd fardeau avait fait pour eux tout ce qu'il pouvait page ainsi que certains défauts comme l'impatience sans une once de patience page 11). [...]
[...] Le titre de la nouvelle, Le Tour d'écrou apparaît deux fois dans l'histoire, au début et à la fin, comme pour encadrer le récit. A partir du contexte dans lequel il est employé un tour d'écrou supplémentaire à l'effet produit page ne demandait à la vertu humaine qu'un tour d'écrou supplémentaire page 145), on peut penser que ce titre renvoie à un phénomène qui fait qu'on surajoute de sensations ce que l'on a perçu, ce qui peut transformer quelque chose de banal en un événement capital, comme s'il suffisait qu'on tourne un seul écrou dans notre pensée pour que tout un mécanisme psychologique se mette en marche. [...]
[...] A la même page, on trouve aussi l'expression la vision de son angélique beauté La narratrice évoque également la petitesse de Flora qui peut prendre une connotation péjorative avec la répétition assez fréquente de petit bout pour la qualifier (pages 23) et l'utilisation d'un lexique se rapportant aux bébés babillage matinal page 20, petit bébé de fille page 102). Toutefois, ce portrait évolue au cours de l'histoire car la narratrice acquiert la conviction que les enfants et surtout Flora, sont en réalité des êtres méchants vicieux et rusés. Flora devient ainsi, aux yeux de la narratrice, un personnage menaçant une petite misérable voire même une vieille, très vieille femme (page 130). [...]
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