Etude de texte (bac +2) du chapitre 21 de <em>Gargantua</em> de Rabelais. Dans cette analyse, les règles des précepteurs sophistes de Gargantua sont mises en valeur. On pourra donc voir quel est le déséquilibre corps-esprit ainsi que la façon dont gargantua justifie son mode de vie.
[...] Seulement le corps comme l'esprit doit être éduqué (cf : chez les grecs la dignité du corps était importante), il faut le cultiver, par le sport, le discipliner de façon a reconnaitre la place des besoins naturels, le déséquilibre que révèle gargantua , ces intellectuels à l'ancienne en sont aussi atteints, ce sont des ivrognes et débauchés, ils font semblant de ne pas se préoccuper du corps et de toujours étudier mais ils sont soumis aux besoins naturels du corps tel que manger, boire, dormir et gargantua en suivant cet esprit devient comme eux. Cela souligne donc à Gargantua ainsi qu'à son père l'échec de sa scolarité. [...]
[...] Les humanistes soulignent donc les mauvaises habitudes Sa seule préoccupation est de prendre du bon temps, et de jouer. Manger, boire, dormir et jouer Et le tout toujours avec excès et démesure. C'est un élément de comique de ce chapitre, et il vient aussi de l'attitude du narrateur, il approuve le bel appétit de Gargantua qui l'admire, il détaille avec complaisance tous les délices de cette vie de patachon de Gargantua. L'attitude du narrateur est ironique. Cf au chapitre 11 «Manger, boire dormir, boire dormir manger [ ] il n'y a pas d'évolution Au niveau de l'enseignement religieux, il y a un excès, une démesure, une quantité extravagante. [...]
[...] Ici il y a un effet de surprise, il n'étudie que 30min. De la ligne 39 à 53 on peut voir la dévotion de Gargantua. Puis deux lignes sont consacrées à l'étude, et tous le reste est dédié à prendre du bon temps. Il y a un énorme déséquilibre entre le corps et l'esprit, entre la satisfaction et l'effort spirituel. Dans un second temps, loin d'être honteux de cette vie, il trouve qu'il mène une vie paisible et il justifie ses mauvaises habitudes. [...]
[...] Il a coupé la phrase qu'ils ont donné, il y a donc un sens autre que la psaume pour justifier la paresse. Il s'agit donc d'une perversion d'esprit, justifier ce qui est injustifiable par des arguments qui sont contournés. On peut également y voir ici un argument d'autorité, le fait qu'il s'appuie sur ses maîtres qui eux-mêmes s'appuient sur la Bible. - Après il se peignait avec le peigne d'Almain c'est-à-dire avec les quatre doigts et le pouce, car ses précepteurs disaient que se peigner, se laver et se nettoyer de toute autre façon revenait à perdre son temps en ce monde Ici il s'agit des enseignements Sophistes qui sont coupables. [...]
[...] Avec 26 ou 30 messes, c'est totalement dérisoire. C'est aussi un ivrogne ce sont des récitations mécaniques qu'il récite sans conviction même quand il est saoul. Toute cette représentation dont le comique renvoi aux pratiques religieuses du Moyen-âge, c'est une critique afin de montrer que les prières étaient trop formelles (cf le chapitre 23) : ce qu'on lui lit c'est afin qu'il comprenne, qu'il prenne conscience. Les prières du Moyen-âge sont trop mécaniques, les humanistes veulent lire et comprendre la Bible, avoir un rapport directe avec la Bible. [...]
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