Les Fleurs du mal est l'œuvre majeure de Baudelaire, poète français symboliste du XIXe siècle. Elle regroupe ses poèmes qui furent écrits entre 1840 et 1857, et montre donc une évolution de son style. Ce recueil est divisé en 6 parties : Spleen et idéal, Tableaux parisiens, Le Vin, Fleurs du mal, Révolte et La Mort. Le mort joyeux est un poème de jeunesse qui se trouve dans la première partie : Spleen et idéal. Dans ce sonnet en alexandrins, Baudelaire adopte un vocabulaire cru sur un ton de provocation pour nous donner sa vision de la mort.
Quelle vision de la mort Baudelaire donne-t-il dans ce poème?
[...] Il persiste par la suite, en appelant les vers compagnons Les vers sont censés être une sentence éternelle, mais ici au contraire, Baudelaire vient vers eux, libre et joyeux Et enfin, Baudelaire termine sur un défi direct, marqué par le point d'exclamation et dites-moi s'il est encore quelque torture Dans ce poème Baudelaire adopte un point de vue insolite face à la mort. Il aspire à la mort, là où les autres hommes en ont peur. C'est pour cela qu'il n'a pas peur de la provoquer, car la sentence qu'elle pourrait lui infliger n'en est finalement pas une car elle est nécessaire. C'est une nouvelle image du mort, celle du mort joyeux. [...]
[...] Dans cette deuxième partie, nous allons voir en quoi Baudelaire entretient un rapport insolite avec la mort. Tout d'abord, nous pouvons remarquer une inversion des rôles. En effet, Baudelaire prend des positions contraires à celles traditionnellement admises, car il réclame l'indifférence énoncée précédemment. Il dit où je puisse à loisir [ . ] dormir dans l'oubli Baudelaire veut cet oubli des hommes, cette mort totale, là où la plupart des hommes aspirent au posthume, à une illusoire vie après la mort. [...]
[...] Baudelaire renverse donc les rôles, et crée par là un décalage: il fait en quelque sorte une apologie de la mort. La mort est posée comme l'aboutissement de la vie, non pas car elle y met un terme, mais car elle est sa suite nécessaire. Ainsi, n'ayant pas peur de cette mort, il la défie. Dans ce rapport insolite à la mort, Baudelaire joue avec la mort. Elle est interpellée à de nombreuses reprises, et dans tout le poème nous observons un ton provocateur. [...]
[...] D'autre part, le rabaissement de l'homme est constant dans ce poème, en témoigne l'abondance du champ lexical du putride: fosse vieux os tombeaux saigner carcasse immonde mort pourriture ruine vieux corps et aussi la désignation des vers par le terme compagnons qui ramène l'homme au niveau des insectes. Baudelaire revient sans cesse sur la mortalité de l'homme, déjà exprimée dans le titre du sonnet. Nous voyons donc ici une mort effrayante et omniprésente, mais parallèlement, nous pouvons discerner une indifférence du monde à l'égard de cette violente menace qui pèse sur lui. Effectivement, de multiples éléments témoignent de l'indifférence du monde. Tout d'abord, l'utilisation du mot oubli dans la comparaison au vers 4. [...]
[...] Etude du poème "Le mort joyeux" de Charles Baudelaire Les Fleurs du mal est l'œuvre majeure de Baudelaire, poète français symboliste du XIXe siècle. Elle regroupe ses poèmes qui furent écrits entre 1840 et 1857, et montre donc une évolution de son style. Ce recueil est divisé en 6 parties : Spleen et idéal, Tableaux parisiens, Le Vin, Fleurs du mal, Révolte et La Mort. Le mort joyeux est un poème de jeunesse qui se trouve dans la première partie : Spleen et idéal. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture