Pourquoi le personnage de Hamm est au centre de la pièce ?
Dans un premier temps, nous étudierons la place centrale de Hamm par rapport aux autres personnages, puis nous axerons notre réflexion sur ses faits et « gestes ».
Tout d'abord, nous pouvons dire que par rapport aux autres personnages, Hamm est le personnage central de la pièce. De plus, tous dépendent de lui malgré son état, car Hamm est aveugle et sur un fauteuil roulant. La personne la plus dépendante de Hamm est bien évidemment Clov. Effectivement, il n'a aucun lien de parenté avec Hamm, il est juste là pour le servir et Hamm le considère quelque peu comme son esclave. Il lui demande sans cesse de lui faire faire le tour de la pièce, ou encore de lui apporter ses calmants. Et quand Hamm lui demande de lui apporter son chien (en peluche), Clov s'exécute, lui tend le chien et lui dit « tiens, voilà TES chiens ». Il y a donc ici sans hésitation un rapport de maître à esclave. Clov s'en rend compte et s'apprête à partir, seulement il n'a pas le courage de le faire car il ne sait pas où aller. Hamm est sa seule famille, ce qui nous prouve que Clov est dépendant de Hamm.
Les deux autres personnages de la pièce sont les parents de Hamm : Nell et Nagg. Eux aussi restent dépendants de Hamm car ils ne peuvent plus bouger, ils sont « cul-de-jattes » et demeurent coincés dans une poubelle, ils n'ont plus de jambes. Bien que Hamm ne puissent subvenir à leurs demandes, c'est toujours lui qui ordonne à Clov de le faire, notamment quand Nagg veut son biscuit. D'ailleurs, Hamm traite d'une mauvaise manière ses parents, il ne veut pas les voir ou les entendre parler, c'est plus une corvée qu'un lien de parenté qu'il ressent pour eux. C'est surtout à son père qu'il en veut de l'avoir mis au monde, il l'insulte de « maudit fornicateur ». Toutes ces raisons prouvent donc encore la supériorité de Hamm par rapport aux autres personnages (...)
[...] Leur joie de vivre n'existe pas, bien au contraire ils sont mécontents de vivre, ils se demandent pourquoi ils vivent sur terre. D'ailleurs, Hamm en veut à ses parents de l'avoir mis au monde et insulte son père de maudit fornicateur Leur vie se répète chaque jour, ainsi que leurs gestes ou paroles. Hamm veut toujours faire le tour de la maison poussé par Clov, le tour du monde pour lui. Hamm et son père demande sans cesse leur calmants qu'ils n'ont jamais. [...]
[...] C'est pourquoi nous pouvons nous demander s'il existe une issue pour les personnages de cette œuvre. Dans un premier temps, nous étudierons leur état physique misérable, leur décrépitude, puis nous axerons notre réflexion sur la lassitude qu'ils éprouvent à l'égard de la vie. Tout d'abord, nous pouvons dire que l'état physique des personnages ne leur laisse aucune issue. Effectivement, Hamm ne peut ni marcher, ni voir, il est condamné à être déplacé par Clov. Quant à ses parents, ils ne peuvent également plus marcher, ils n'ont plus de jambes et vivent dans une poubelle. [...]
[...] Les deux autres personnages de la pièce sont les parents de Hamm : Nell et Nagg. Eux aussi restent dépendants de Hamm car ils ne peuvent plus bouger, ils sont cul-de-jattes et demeurent coincés dans une poubelle, ils n'ont plus de jambes. Bien que Hamm ne puissent subvenir à leurs demandes, c'est toujours lui qui ordonne à Clov de le faire, notamment quand Nagg veut son biscuit. D'ailleurs, Hamm traite d'une mauvaise manière ses parents, il ne veut pas les voir ou les entendre parler, c'est plus une corvée qu'un lien de parenté qu'il ressent pour eux. [...]
[...] C'est aussi par la parole que Hamm est le personnage central de la pièce. Il dit les premières et dernières répliques. Il soliloque souvent et ses monologues sont nombreux. Il commente même ses répliques notamment lorsqu'il utilise dans sa phrase un beau français avec supplique et mille soins il s'empresse alors de dire ça c'est du français ! Nous pouvons donc affirmer que Hamm est le personnage central de cette pièce et qu'en plus de l'être, les autres personnages lui sont dépendants. [...]
[...] En effet, pour eux la vie n'a pour but que de mener à la mort, celle-ci est inévitable. Il ne sert donc à rien de continuer à vivre. Les personnages vivent en attendant la fin, seulement, malgré leur envie d'en finir, ils n'ont pas le courage de le faire elles-mêmes, pour elles, la nature va suivre son cours. Ainsi, ils se contentent d'attendre l'heure de la mort, bien que pour eux la fin est dans le commencement On se demande bien pourquoi dans un tel état physique, ils persistent à vivre car Clov et Hamm avouent eux-mêmes n'avoir jamais connu un seul instant de bonheur dans leur vie. [...]
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