Un commentaire sur les différentes métaphores animales de ce roman Le Guépard de Giuseppe Tomasi
Dès le titre et l'incipit (un chien, des singes représentés) et jusqu'à son dernier § , les animaux 'réels ' ou symboliques sont au c?ur du roman. Pourquoi cette omniprésence ?
1/L'ANIMAL AU QUOTIDIEN
2/L'ANIMAL AU SERVICE DE LA NARRATION
3/UNE DIMENSION SYMBOLIQUE
[...] Et c'est une Salina, la plus authentique, Cc qui rejette ce symbole puissant qu'elle avait préservée pendant 45 ans : parce que B était associé à Tc qu'elle croit avoir poussé dans les bras d'Ag et parce qu'elle accomplit un geste cruel qui répond au vœu secret du père sceptique : liquider toute illusion , à commencer par celle qui croit qu'on peut résister au Temps. cl :en bon Sicilien, TL ne s'est intéressé qu'aux choses mortes, enterrées, rejetées, honnies. L'animal a été restitué au quotidien vieux d'un siècle, il a permis la narration, il a pris une valeur hautement symbolique. Le roman de la Mort, du déclin d'un G est le symbole du pouvoir de vie de l'artiste. [...]
[...] Une annexe du roman prouve que la scission est indépassable : cf 301. Le chien B voudrait apprendre au G son dynamisme et le goût de l'activité gratuite (l'innocence d'une action) tandis que le maître voudrait inculquer à la bête sinon l'abstraction du moins l'oisiveté élégante et aristocratique (la distance). Immédiateté gratuite et innocente, réflexion et distance : l'homme ne saurait surmonter ce clivage. Ne quittons pas B qui est à lui seul LE SYMBOLE vers qui tout converge. -il résume comme on a vu un ordre qui ne connaît pas l'angoisse, qui ne la fabrique pas. [...]
[...] La métaphore animale dans le Guépard Dès le titre et l'incipit (un chien, des singes représentés) et jusqu'à son dernier § , les animaux "réels " ou symboliques sont au cœur du roman. Pourquoi cette omniprésence ? L'ANIMAL AU QUOTIDIEN : • il est animal de compagnie (Bendicò après quantité d'autres : l'un(e) ayant donné son nom à une étoile ;il est une passion, pour Paolo (cheval) qui en mourra (la villa est riche aussi d'immense portraits équestres 80) ; il est compagnon de chasse (Tuméo en 3 avec Térésina) qui se livre à des danses religieuses 108 avant l' "assaut") ; s'il est des animaux aimés, affectueux , d'autres sont présentés comme morts (presque martyrs) ou repoussants : -songeons au lapin blessé mortellement en à l'exposition des "carnages" à la villa (les agneaux, les poules au sang des bœufs équarris à l'abattoir ; -n'oublions pas les animaux qui apparaissent dans le décor sicilien pour confirmer son côté solaire (cigales 58) ou certains de ses aspects sombres, répugnants : mouches, punaises dans la montée vers Df, cafards écrasés dans l'hôtel TRINACRIA . [...]
[...] Du Monde.Un lapin tué par un autre animal, c'est dans l'ordre des choses. Le fusil, non. Et dans sa traque est survenue la torture d'un "ESPOIR ANGOISSÉ DE SE SAUVER".Une angoisse (qui n'est pas dans la "nature" de l'animal") est apparue au moment de mourir dans un ordre brisé par les hommes. Qui apparaissent dans la même page dans un rapprochement significatif : les derniers soldats soutenant les Bourbons à Naples sont eux aussi victimes d'un ESPOIR VAIN. L'animal est un détour pour penser la difficulté d'être homme : l'homme est dans le temps et il ne trouve de solution à l'angoisse, après bien des palliatifs, que dans la mort. [...]
[...] Dans le roman, le G héraldique semble s'être incarné en don F ( à vous : moustaches, taille immense, pattes mais fines etc). Ce signe héraldique raconte bien la trajectoire des Salina condensée dans le le héros : l'animal est une sorte de sceau imposé et apposé partout , signe de puissance, de propriété (c'est frappant à Df 65). Mais on est prévenu à Palerme et surtout dans la ferme qui précède Df 56 où un guépard de pierre dominait mais qui a désormais les pattes tronquées . [...]
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