La folle journée ou Le mariage de Figaro est une comédie en cinq actes de Beaumarchais écrite en 1778 et jouée en 1781, les représentations ont lieu dans les salons de noblesse où on l'attaque violemment. La pièce est conçue comme la suite du Barbier de Séville et remet en scène les mêmes personnages : Figaro doit se marier mais le comte, toujours galant, voudrait rétablir le droit de cuissage sur la future épouse. Avec l'aide de la comtesse, Figaro cherche à déjouer ses plans.
La scène III de l'acte V du Mariage de Figaro consiste en un long monologue dans lequel Figaro qui croit avoir perdu énumère ses griefs envers le comte. Ce monologue est célèbre pour être le plus long du répertoire classique. C'est l'occasion pour Beaumarchais d'enrichir considérablement le personnage de Figaro.
[...] De plus, il évolue dans sa trajectoire. En effet, alors que dans Le barbier de Séville, Figaro, même s'il s'occupe surtout des affaires du comte, triomphe toujours du destin, Ici, il semble qu'il considère le hasard supérieur au calcul. L'instinct »des femmes serait donc une arme plus redoutable que le calcul Figaro et le met ici au tapis. L'évolution du personnage est analogue à l'évolution intellectuelle de son auteur qui, convaincu de déterminisme, dut bien admettre, par la suite, le rôle du hasard. [...]
[...] Au sein même de ce passage narratif, on sent également une volonté de structure et de dynamisme. D'abord avec le jeu des temps, le texte intercale en effet, passages au passé simple, à l'imparfait et au présent (de manière à actualiser le discours). De plus, les grandes articulations sont mises en relief par les didascalies : il s'assied sur un banc marque le début des confidences de Figaro sur son passé. A chaque fois le changement de ton est souligné par un mouvement de l'acteur. [...]
[...] Etude linéaire du monologue de Figaro acte V scène III Le Mariage de Figaro de Beaumarchais La folle journée ou Le mariage de Figaro est une comédie en cinq actes de Beaumarchais écrite en 1778 et jouée en 1781, les représentations ont lieu dans les salons de noblesse où on l'attaque violemment. La pièce est conçue comme la suite du Barbier de Séville et remet en scène les mêmes personnages : Figaro doit se marier, mais le comte, toujours galant, voudrait rétablir le droit de cuissage sur la future épouse. [...]
[...] Ce statut place le monologue de Figaro comme une exception au sein du théâtre du XVIIIe, car c'est le seul représentant de cette forme antique. Situé au moment de la crise (avant la rencontre prévue entre le comte et Suzanne, alors que Figaro se croit tromper), le monologue suspend les nombreuses péripéties de La folle journée avant le dénouement. Pourtant malgré sa longueur et survenu dans un moment de suspens, ce monologue ne donne pourtant pas d'impression statique. Le lecteur ne s'ennuie pas. [...]
[...] Figaro, qui rend ici l'ordre du monde et ses lois responsable de son échec stratégique et surtout de sa déconvenue sentimentale, n'est pas sans évoquer déjà les héros romantiques. Attribuer un passé à un personnage qui n'en avait pas ou du moins un qui restait totalement mystérieux, contribue à donner une intériorité à ce qui auparavant était davantage un type, et à l'inscrire par conséquent, comme une personne réelle dans son temps et dans sa société. Le texte est, comme presque toute la pièce, l'occasion d'une satire sociale et politique. [...]
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