« Le dormeur du Val » est un poème en alexandrins écrit en Octobre 1870 par Arthur Rimbaud : poète français né en 1854 à Charleville et mort en 1891 à Marseille, il appartient au mouvement romantique. Rimbaud a certainement été inspiré par la guerre franco-prussienne en 1870, et plus précisément par la bataille de Sedan qui s'achèvera le 3 septembre 1870 en échec français près de son lieu de résidence à Charleville. Ainsi, à travers ce poème, Rimbaud nous montre son indignation envers la guerre.
[...] Il s'agit d'une pointe finale. Dans ce poème, Rimbaud trompe le lecteur en faisant croire qu'un soldat dort au milieu d'un paysage reposant. Il montre alors son indignation envers la guerre car en avançant dans le poème, on apprend que ce soldat est mort. L'auteur avait insisté sur la beauté du paysage et la jeunesse du soldat car mort, ce dernier est privé de toutes ces sensations agréables énumérées dans le poème. Ainsi, l'auteur nous présente sa mort comme injuste et cruelle car elle n'est pas l'œuvre de la nature mais celle de la guerre : il a deux trous rouges au côté droit Le lecteur est ainsi indigné et touché, la guerre est donc dénoncée . [...]
[...] Au vers 12, par exemple, les parfums ne font pas frissonner sa narine nous indique qu'il ne respire plus. Rimbaud nous révèle quelques indices sur ce dormeur : il est pâle, a froid, a la bouche ouverte, considéré comme un enfant malade et est vêtu d'haillons. C'est seulement au dernier vers que nous sommes persuadés que le soldat est mort car il a deux trous rouges au côté droit La fin fut annoncée dès le début avec les allitérations en dentales dans le premier quatrain également présent au dernier vers, divisé en deux parties : l'adjectif tranquille ( le lecteur ne sait toujours pas ce qui l'attend) qui s'oppose à la phrase finale de dix syllabes, qui retentit comme le bruit d'une mitraillette. [...]
[...] Ainsi, à travers ce poème, Rimbaud nous montre son indignation envers la guerre. Ce poème nous offre la scène d'un jeune soldat mort au milieu d'un paysage bucolique particulièrement présent dans la première strophe où le champ lexical de la nature est fortement présente : trou de verdure, rivière Il y a également le champ lexical du sommeil : il fait un somme dort lit vert berce-le Le lieu nous est présenté comme un endroit où l'on peut percevoir tous les sens : - la vue : verdure haillons d'argent soleil - l'ouie : chante - le toucher : frais - l'odorat : les parfums Toutes ses sensations sont agréables, nous pouvons donc penser que l'endroit où le jeune homme dort est un lieu où il fait bon vivre. [...]
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