Aimé Césaire est le poète le plus connu des Antilles françaises. Sa poésie et ses pièces de théâtre ont établi sa renommée comme poète du XXe siècle et dirigeant politique. Comme l'un des critiques les plus pénétrants du colonialisme, Césaire est l'inventeur reconnu de la célèbre expression de « négritude » et a été un personnage très influent dans l'élaboration du discours contemporain sur la situation postcoloniale.
Aimé Césaire est un grand poète contemporain des Antilles françaises, qui est renommé à travers le monde francophone. Connu pour son chef-d'œuvre poétique Cahier d'un retour au pays natal, il est l'auteur de sept volumes de vers lyriques et de quatre pièces de théâtre. Trois de ses pièces de théâtre, qu'il a lui-même décrites comme formant un « triptyque », ont été composées dans les années 1960 et explorent les problèmes de l'indépendance politique et de la décolonisation culturelle dans les grandes régions du monde noir (Afrique, Caraïbes et Amérique du Nord).
[...] Dans ce tour complet, nous entendons le changement de la voix avant que l'on nous donne une définition du nouveau rôle concomitant : Au bout du petit matin ces pays sans stèle, ces chemins sans mémoire, ces évents sans tablette. Qu'importe ? Nous dirions. Chanterions. Hurlerions. Pleine voix, voix grande, tu serais bien de notre pointe en avant. Des mots ? [...]
[...] Dans cet état d'esprit exalté, il décrit un des retours hypothétiques dans son pays et les déclarations grandioses qu'il ferait à cette occasion. Une telle déclaration définit le poète comme porte-parole de tous les opprimés : Ma bouche sera la bouche des malheurs qui n'ont point de bouche, ma voix, la liberté de celles qui s'affaissent au cachot du désespoir. L'orateur enhardi va même jusqu'à se mettre en garde de devenir un spectateur du drame si bien qu'il se tourne vers le soliloque : Et venant je me dirais à moi-même: "Et surtout mon corps aussi bien que mon âme, gardez-vous de vous croiser les bras en l'attitude stérile du spectateur, car la vie n'est pas un spectacle, car une mer de douleurs n'est pas un proscenium, car un homme qui crie n'est pas un ours qui danse . [...]
[...] En août 1939, la première édition de son célèbre poème Cahier d'un retour au pays natal voit le jour dans la revue de Paris Volontés. Très peu de temps après, alors que les nuages sombres de la guerre s'amoncelaient à l'horizon, Aimé Césaire s'embarqua avec toute sa famille sur le navire La Bretagne qui les ramena au pays natal. Quels ont été les fondements esthétiques principaux sur lequel le jeune artiste avait construit une nouvelle poétique radicale la veille de son retour dans son île natale ? [...]
[...] Le Cahier est fondamental dans l'œuvre de Césaire à plus d'un titre. Rien ne démontre le statut fondamental du poème d'une manière plus frappante que l'histoire des nombreuses métamorphoses de la version imprimée. Grâce au travail d'archive de Thomas Hale et d'autres, nous avons l'évolution du texte à travers les phases successives qui ont culminé avec la finale dite "édition définitive" sous les auspices du Présence Africaine en 1956. Ainsi le poème a été remodelé pendant plus de vingt ans après sa première diffusion. [...]
[...] Toutes les réitérations préalables concernant l'état déprimé de l'île et sa population sont maintenant pleinement reconnues pour être des aspects du soi du poète. Il n'y a aucun dissimulant, aucune pratique d'élision égoïste du gênant ou de l'inesthétique. Par-dessus tout, le héros-narrateur mon héroïsme, qu'une farce! sera capable d'atteindre l'empathie avec sa race que par une auto-recherche sans compromis cette ville, mon visage de boue La tentation omniprésente de tous les noirs assimilés de s'« identifier avec l'oppresseur est ici à la fois confrontée et transcendée. Les moyens de cette transcendance est un voyage intérieur sans peur dans son subconscient. [...]
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