L'étranger, Jacques Fernandez, critique, analyse, bande-dessinée, Albert Camus, narration, Alger, Meursault, adaptation littéraire, adaptation graphique
Tout d'abord, le texte est retransmis, ce qui permet de ne pas être déboussolé quand on lit la BD mais cela permet aussi de ne pas dénaturer les volontés premières de Camus. Cependant, dans cette bande dessinée, Jacques Fernandez met l'accent sur les dialogue de l'Etranger en supprimant la narration issue de la “voix off”. Dès le début de la BD, pendant le voyage en bus, Fernandez profite du fait que Meursault s'assoupisse pour faire une analepse et utiliser des dialogues pour rendre la scène plus vivante tout en plantant le décor. D'ailleurs ces dialogues (au café et avec son patron) permettent au lecteur de se faire une première idée sur la nonchalance du personnage.
[...] Critique BD L'étranger de Jacques Fernandez Cette nouvelle oeuvre de Jacques Fernandez possède plusieurs points positifs. Tout d'abord le texte est retransmis ce qui permet de ne pas être déboussolé quand on lit la BD mais cela permet aussi de ne pas dénaturer les volontés premières de Camus. Cependant, dans cette bande dessinée de Jacques Fernandez met l'accent sur les dialogues de l'Etranger en supprimant la narration issue de la “voix off”. Dès le début de la BD, pendant le voyage en bus Fernandez profite du fait que Meursault s'assoupisse pour faire une analepse et utiliser des dialogues pour rendre la scène plus vivante tout en plantant le décor. [...]
[...] Meursault n'est normalement que retranscrit à travers des aspects psychologiques donc chaque lecteur a pu se créer une image de ce personnage. Or avec le dessin, on apporte directement les traits de ce personnage et cela empêche cette imagination. Ensuite, les expressions du visage donnent à Meursault une image de quelqu'un qui ressent des sentiments et donc moins de sensations ce qui va une fois de plus à l'encontre de l'image forgée par Camus. Et il est difficile de matérialiser les longs silences de Meursault, difficile de traduire en images son état d'esprit si particulier et insaisissable. [...]
[...] Une personne qui ne connaît pas le livre original ne profite donc pas totalement de l'histoire. C'est donc pour cette raison que cette BD fait un très bon prolongement au livre. Pour conclure, on peut être sceptique concernant les adaptations littéraires. Mais force est de constater que Jacques Fernandez s'en sort admirablement bien avec une adaptation à la plus ou moins fidèle et très belle graphiquement. Un bon moyen de prolonger le texte d'Albert Camus et de lire ce qui est, en tant que telle, une très bonne bande-dessinée. [...]
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