Né à Alger en 1913, dans un milieu modeste, et orphelin de père, Albert Camus connaît la pauvreté, la maladie (tuberculose) et enfin la guerre, en 1939. S'il n'a pas pris part à celle-ci en tant que combattant, son métier de journaliste et son départ pour la métropole lui ont permis d'y participer indirectement. Les prises de conscience induites par ces expériences douloureuses l'amènent à attacher son nom à une doctrine personnelle : la philosophie de l'absurde, qu'il définit dans Le Mythe de Sisyphe en 1942.
[...] absence de prise de conscience M. tue quelqu'un qui n'était pas son ennemi (absence de motivation) et ne ressent aucun sentiment envers lui, ni avant, ni pendant, ni après le crime. Après le meurtre, il n'éprouve aucun remords et ne pense qu'à l'équilibre du jour et à son bonheur maintenant en péril, comme un enfant égoïste. Il commet alors un acte horrible, où une légitime défense éventuelle est réduite à néant : Alors j'ai tiré encore quatre fois sur un corps inerte Cet acte d'acharnement, accompli avec un sang-froid inquiétant, est introduit par l'adverbe alors qui souligne qu'il s'agit d'une conséquence du meurtre : il y a là une logique chez le narrateur à se venger de ce qui a détruit son petit bonheur. [...]
[...] Tout revient à la même chose. - L'acte de tuer s'inscrit comme une rupture de l'ordre de la nature : détruit l'équilibre du jour, le silence exeptionnel d'une plage où j'avais été heureux Le bruit du revolver installe un avant et un après de la faute J'ai compris que j'avais détruit l'équilibre du jour, le silence exceptionnel d'une plage où j'avais été heureux Le plus que parfait d'aspect accompli signale cette rupture et montre qu'on ne pourra pas revenir en arrière. [...]
[...] Ses yeux sont soumis aux incertitudes et à l'aveuglement : les verbes employés témoignent de l'imprécision de sa vision je devinais son regard son image dansait devant mes yeux mes yeux étaient aveuglés derrière ce rideau de larmes et de sel La luminosité, ici, loin de rendre plus claire la perception, est source de confusion : Peut-être à cause des ombres sur son visage, il avait l'air de rire Ce qui conduit à la métamorphose du couteau en épée et en glaive et fait croire à M. qu'il est agressé. Les termes évoquant la lumière sont très nombreux dans ce passage et le mot soleil est répété huit fois, comme pour l'accuser. c-La chaleur également conduit au meurtre. [...]
[...] avait une vie tranquille et qu'il n'avait pas conscience de son caractère absurde. L'expression quatre coups brefs sur la porte du malheur peut faire penser au théâtre : le théâtre de la comédie humaine se met en scène. Un personnage responsable? D'abord, le narrateur semble manquer de volonté propre : J'ai pensé que je n'avais qu'un demi-tour à faire et tout serait fini mais il ne le fait pas! Je savais que c'était stupide et pourtant il continue. Le crime n'est pas motivé, ni prémédité Rester ici ou partir, cela revenait au même même s'il porte sur lui, cependant, l'arme de Raymond. [...]
[...] CAMUS, L'Etranger : le meurtre de l'Arabe. Né à Alger en 1913, dans un milieu modeste, et orphelin de père, Albert Camus connaît la pauvreté, la maladie (tuberculose) et enfin la guerre, en 1939. S'il n'a pas pris part à celle-ci en tant que combattant, son métier de journaliste et son départ pour la métropole lui ont permis d'y participer indirectement. Les prises de conscience induites par ces expériences douloureuses l'amènent à attacher son nom à une doctrine personnelle : la philosophie de l'absurde, qu'il définit dans Le Mythe de Sisyphe en 1942. [...]
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