Extrait de la page 29/30 ci joint sur le livre l'étranger d'Albert Camus.
Albert Camus se livre à l'écriture de L'étranger en 1942 pendant la seconde guerre mondiale. Son œuvre nous nous invite à pénétrer la philosophie du romancier marquée par le sentiment de l'absurdité du monde, du non-sens de l'existence et de la fatalité qui sans cesse nous poursuivent
[...] Roger Grenier dans sa préface de Soleil et Ombre, une biographie intellectuelle présente Mersault un étranger à la société. Il se refuse au mensonge qui ne relève pas seulement des paroles mais aussi de l'attitude. Il apparaît comme un homme qui sans attitude héroïque meurt pour la vérité. Conclusion Albert Camus nous propose une immersion dans son journal intime aux souvenirs confus pour rendre compte du jour de l'enterrement de sa mère. S'il ne parvient à en restituer que des fragments flous, il s'adonne à une description purement factuelle de cette journée. [...]
[...] Le protagoniste semble étranger aux évènements, dont il ne parvient pas à saisir la profondeur dramatique, ce qui se ressent dans son humour noir. Ce journal intime relatant les souvenirs confus et fragmentés de ce protagoniste parfaitement indifférent et étranger à l'enterrement de sa mère confère une valeur annonciatrice à l'incipit. En effet, Mersault porte en lui une certaine lucidité qui fait de lui un homme résigné à accepter la fatalité et le non sens de l'existence. Son regard sur le quotidien et les événements le rend étranger au reste de la société. [...]
[...] La vie reprend son cours jusqu'au jour ou Mersault se promène sur une plage et assassine un arabe qui le menaçait d'un couteau. Lors de son procès, il est condamné à mort pour son meurtre mais surtout pour son indifférence lors de l'enterrement de sa mère. Notre extrait prend part dans l'incipit du roman. Le narrateur raconte tel dans un journal intime l'enterrement de sa mère dont ses souvenirs restent confus et fragmentés mais surtout marqués par une indifférence étonnante. Nous nous demanderons en quoi cette retranscription intime et floue empreinte de détachement porte en elle une valeur proleptique. [...]
[...] En effet, le lecteur a le sentiment de pénétrer le journal du protagoniste puisque la narration se fait à la première personne « je », selon une focalisation interne. Le narrateur évoque de sa plume de l'enterrement de sa mère et des souvenirs qui relèvent également du domaine de l'intime. Pourtant, ce journal intime reste un écrit sans intériorité. Le narrateur semble détaché de la scène qu'il dépeint. Sa description des évènements reste très impersonnelle, ce que l'on observe notamment grâce aux formules impersonnelles comme à la ligne 20 - « Il y a eu ». [...]
[...] Le narrateur semble étranger à cet enterrement. Cette cérémonie est marquée par une solennité mortuaire. Le champ lexical de la mort est omniprésent - « tombes ; cimetière » ligne 22, « sang » ligne 24. La couleur rouge du « sang » ou encore des « géraniums » est également évocatrice de la mort. Mersault tente de saisir et de rendre compte du caractère sacré et solennel de cette cérémonie en décrivant le chagrin de Perez, un ami de l'asile. [...]
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