Chaque chapitre contient un événement important de l'histoire, un événement clé qui compose petite à petit la colonne vertébrale du récit. Comme par exemple l'enterrement de la mère de Meursault qui couvre le premier chapitre en entier. Mais d'autres événements clés comme la rencontre avec son voisin Raymond, qui va le mener petit à petit au drame, s'inscrivent dans un chapitre dans lequel d'autres événements secondaires ont lieu, comme sa vie dans son bureau ou la rencontre avec son autre voisin, par exemple.
On peut donc distinguer un récit central en relation avec le meurtre et le procès puis quelques anecdotes qui n'apportent pas grands choses au récit mais qui permettent au lecteur d'avoir une idée un peu plus précise sur le caractère du personnage principal et de voir la banalité de sa vie. Dans la première partie du roman on peut distinguer clairement ces événements secondaires. Par contre, dans la deuxième partie, à part peut-être la visite de Marie en prison au chapitre II, il n'y pas d'événements secondaires, l'essentiel du récit tourne autour du procès.
[...] Assommé par le poids du soleil, il se crispe sur le revolver et le coup part tout seul ; mais Meursault tire quatre autres coups sur le corps inerte. Meursault est emprisonné. Lors de l'instruction, qui va durer onze mois, il ne manifeste aucun regret quant au crime qu'il a commis, ni aucune peine lorsque son avocat l'interroge sur les sentiments qui le liaient à sa mère. Le souvenir, le sommeil et la lecture d'un vieux morceau de journal lui permettent de s'habituer à sa condition. Les visites de Marie s'espacent. Le procès débute avec l'été. [...]
[...] Nathan B.T. Fitch, Narrateur et narration dans L'Etranger d'Albert Camus : analyse d'un fait littéraire, ed. Lettres Modernes-Minard, Paris M. -G. Barrier, L'art du récit dans l'étranger d'Albert Camus, ed. A. G. [...]
[...] La vision que Camus donne dans le roman est-elle celle de la justice à cette époque ? C'est un jugement parallèle qui se fait lors du procès de Meursault. Ce qu'on juge finalement c'est le fait qu'il n'ait pas pleuré le jour de l'enterrement de sa mère. D'où les paroles du procureur : Oui, s'est-il écrié ave force, j'accuse cet homme d'avoir enterré une mère avec un cœur de criminel (p148). Dans ce procès, Meursault est vu comme une personne qui n'accepte pas les normes sociales : ce que pensent les membres du juré : comment a-t-il pu aller au cinéma le lendemain de l'enterrement de sa mère ? [...]
[...] Par contre, la relation entre Meursault et Marie est plus froide. Il ne se voit que le samedi pour aller à la plage et pour faire l'amour. C'est pourquoi on ne comprend pas bien la demande en mariage de Marie. Elle semble complètement hors de propos. Pourtant nécessaire pour donner au récit son côté absurde des relations entre les personnages. La ville d'Alger est bien sûr très présente, son ambiance, ses rues, mais surtout son soleil et sa chaleur. C'est ce qui marque le plus le personnage principal. [...]
[...] I : l'enterrement de la mère de Meursault Chap. II : une journée avec Marie Cardona. Un dimanche de réflexion Chap. III : Meursault aide son nouvel ami Raymond Chap. IV : la dispute de Raymond, 1er contact avec le commissariat Chap. V : la demande en mariage Chap. VI : le week-end au cabanon : le meurtre 2e partie : une vie jugée Chap. I : l'instruction Chap. II : la vie de Meursault en prison Chap. III : le procès : que juge-t-on ? [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture