Etranger, Albert Camus, 1942, Meursault, assassin, fatalité, tragique
Le texte étudié est extrait de l'Etranger (qui tient son nom de Meursault qui est étranger à sa vie) paru en 1942, c'est un passage pivot de la narration, le meurtre termine la première partie du roman, la seconde étant consacrée aux suites judiciaires de l'événement : l'acmé (=point culminant) du récit.
Meursault, le personnage principal, se rend à la plage un dimanche avec son amie Marie, mais il y rencontre des personnes avec qui il avait eu une querelle. Son existence va subitement basculer, à cause d'une conjonction d'éléments qui agissent en dehors de la volonté.
[...] Il joue le rôle du Dieu cruel, de la force supérieure qui chez les grecs poussait le héros à la faute. : Nous avons mesurés à quel point Meursault semblait être le jouet de force qui le dépassent. Dépossédé de soi, il fait figure de héros tragique, capable comme dans une tragédie grecque, de susciter la terreur et la pitié (catharsis) Il est à la fois victime et coupable (cf Phèdre) II LES MANIFESTATIONS DU TRAGIQUE Le personnage, comme son geste relèvent du tragique Le déclenchement de l'engrenage fatal * Un geste minime : le pas en avant (l.11/12) enclenche le processus tragique qui bouleversera la vie du héros. [...]
[...] Meursault, le personnage principal, se rend à la plage un dimanche avec son amie Marie, mais il y rencontre des personnes avec qui il avait eu une querelle. Son existence va subitement basculer, à cause d'une conjonction d'éléments qui agissent en dehors de la volonté. PB : DANS QUELLE MESURE MEURSAULT EST-IL UN PERSONNAGE TRAGIQUE ? I MEURSAULT : UN PERSONNAGE ASSASSIN ET VICTIME DE LA FATALITE Un environnement naturel perturbateur * Les deux mirages (=effets d'optique qui trouble la perception visuelle). * L'ombre et la lumière sur le visage de l'Arabe créent l'illusion d'un rire, qui sans doute irrite le héros. [...]
[...] T.O : Albert CAMUS, L'Etranger PRESENTATION DU TEXTE ET DE L'AUTEUR Albert Camus n'a pas connu son père et a passé son enfance avec sa mère en Algérie. Sa santé (tuberculose) ne lui permet pas d'accéder à une carrière universitaire. Après une licence de philosophie, il devient journaliste engagé (parti communiste et Alger-Républicain), puis fut résistant. Albert Camus élabore une philosophie existentialiste de l'absurde résultant du constat de l'absence de sens à la vie. L'homme peut ainsi dépasser cette absurdité par la révolte contre sa condition et contre l'injustice. [...]
[...] * Puis le rideau tombe : alors Meursault retrouve la vue et devient enfin lucide j'ai compris l.25/26. Il prend conscience de ses actes, de son existence. *C'est un tragique revisité par Camus : réveillé par le coup de revolver, Meursault prend conscience du bonheur d'avant : l.28. *Dès lors, il redevient actant : les 4 coups, c'est lui qui les tire : J'ai tiré délibérément, il assume enfin son destin, même si c'est dans le malheur, il devient libre. [...]
[...] La narration se poétise : l'écriture devient plus ample. * La narration s'embrase ( réaction instinctive de Meursault : le geste fatal est produit inconsciemment, sans qu'il le veuille : l.23 tout [ ] ma main *Camus montre ici qu'un homme peut agir à la suite de circonstances incontrôlables, qu'il peut être victime du destin. Il illustre la thèse de l'absurde, celui d'une vie qui n'a pas véritablement de sens. CCL° : C'est un accès à la conscience de ses actes qui transforme le héros Meursault, l'anti-héros du début du roman donne un sens à son existence par un acte meurtrier. [...]
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