Fiche de lecture sur l'ouvrage du sociologue Max Weber L'éthique protestante et l'esprit du capitalisme.
[...] ( Méthodisme et sectes baptistes. Weber évoque rapidement ensuite le méthodisme mais le considère comme négligeable dans son étude car ce produit tardif n'ajoute rien de nouveau à l'évolution de l'idée de Beruf 171). Il évoque également les sectes baptistes toutes centrées sur la conception d'état de grâce Or, cet état de grâce ne pouvait être garanti par nul sacrement magique, ni par le soulagement procuré par la confession, ni par de bonnes œuvres et l'individu devait donc contrôler méthodiquement son propre état de grâce dans sa propre conduite, et ainsi à imprégner celle-ci d'ascétisme qui signifiait une organisation rationnelle de l'existence. [...]
[...] Le travail n'est plus seulement le moyen par lequel on se procure les ressources nécessaires pour vivre mais il donne un sens à la vie. Le travail étant une valeur centrale, il suppose qu'on lui consacre l'essentiel de son énergie et de son temps. L'enrichissement n'est pas une fin en soi, c'est le profit mesuré par la rentabilité du capital investi et l'accumulation du capital qui sont recherchés. Ce qui suppose de la part des individus une certaine retenue et discrétion. Les individus ne doivent pas laisser reposer leurs gains mais les utiliser d'une façon socialement utile. [...]
[...] C'est une éthique particulière, ce que Weber appelle un éthos Ce qui dans le cas de Fugger, exprime l'audace commerciale et certaine disposition personnelle moralement indifférente revêt chez Franklin la caractère d'une maxime éthique pour bien se conduire dans la vie. C'est dans ce sens spécifique que le concept d'esprit du capitalisme est employé ici 48). Cette éthique n'est pas hédoniste mais plutôt utilitariste. Ensuite, Weber présente la base de la relation qu'il établira entre l'éthique protestante et l'esprit du capitalisme en expliquant que l'idée caractéristique de l'éthique sociale du capitalisme est que le devoir s'accomplit dans l'exercice d'une profession ou d'un métier. [...]
[...] Grâce à cette étude, Weber montre bien que ce sont les individus culturellement marqués par le protestantisme qui forment initialement la classe des nouveaux entrepreneurs. L'éthos protestant permet de comprendre la logique de comportements qui pourraient paraître contradictoires : le désir du capitaliste d'accumuler des richesses sans en jouir. L'esprit capitaliste s'étend à l'ensemble de la société s'accompagnant d'une rationalisation de toute la vie. L'ouvrage de Weber est très intéressant puisqu'il permet de comprendre l'origine du capitalisme qui régit nos sociétés actuelles mais la lecture n'en est pas toujours facile notamment lorsqu'on manque de connaissances religieuses ! [...]
[...] Weber ajoute que les élus ne se distinguent pas des réprouvés mais que se considérer comme élu est un devoir et que pour arriver à cette confiance en soi, le travail sans relâche dans un métier est expressément recommandé 128) car il dissipe le doute religieux et donne la certitude de la grâce 128). Le travail est alors apparu comme l'unique moyen d'obtenir la grâce de Dieu puisque Dieu vient en aide à qui s'aide lui-même la vie des individus étant totalement dirigée vers le salut et donc était totalement rationalisée en ce monde 135). [...]
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