En 1784, Emmanuel Kant publie un article dans une revue allemande pour répondre à une question Qu'est ce que les Lumières ?
Né en 1724 et décédé en 1804, Kant est le précurseur du courant de l'idéalisme allemand, philosophie dans laquelle on comprend les hommes à travers leurs pensées et qui est l'équivalent des Lumières. Son article s'inscrit dans un contexte philosophique de critique de la société. En effet, il cherche à démontrer que l'homme est lâche et paresseux dans la mesure où il se laisse aliéner par d'autres « entendements » que le sien.
Il voit en les Lumières un progrès qui apportera à l'Homme un pouvoir d'user de sa raison pour améliorer sa situation, critiquer ce qui juge le mériter et se libérer de la « tutelle dont il est lui-même responsable ». En ce sens, il emprunte au poète latin Horace sa formule : « Sapere Aude » (Les Essais, Horace, Livre I, XXVI) qui veut dire « Ose penser par toi-même » le but étant de faire un usage autonome de sa raison.
Car selon Kant, l'Homme est garant de sa situation et nul autre que lui ne peut faire usage de sa raison à sa place.
A travers cette analyse, nous allons explorer les différents aspects de la thèse kantienne en partant des différents états de la raison notamment l'état mineur et l'état majeur pour déboucher sur les deux usages que l'on peut faire se sa raison.
[...] Cela leur a permis de lire le Coran elles-mêmes, de comprendre la religion et ainsi se libérer des fausses interprétations des autres qui leur étaient imposées. Cependant, il est encore délicat de faire usage public de sa raison au Maroc comme en témoigne le groupe MALI initié par des jeunes qui ont voulu manger en public en plein Ramadan. Ils ont été fortement réprimandés par les autorités. En somme, Kant a explicité la notion des Lumières en insistant sur le fait que l'homme doit s'affranchir des préjugés et des fausses croyances en pensant par lui-même. [...]
[...] Kant part du principe que l'homme est conditionné par d'autres raisons que la sienne en décrivant l'état de tutelle dans lequel il se trouve. Mais il tient l'Homme pour responsable de sa situation, car il le considère lâche et paresseux surtout lorsque celui-ci préfère délaisser la fastidieuse besogne de penser à d'autres qui seront payés pour cela. Par là, l'Homme renonce à fournir des efforts, car il s'est habitué à l'oisiveté et trouve difficile de s'arracher à l'état de tutelle devenu une nature tellement son quotidien n'est pas dicté par sa propre raison. [...]
[...] Une personne réfléchit pour plusieurs qui ne font qu'exécuter bêtement les ordres reçus au même titre que les idées reçues. Et pour réfléchir, il faut faire libre usage de sa raison sans aucune limitation de la liberté en tant que savant dépourvu de préjugés, ce qui s'appelle faire usage public de sa raison. La thèse kantienne définit l'usage public comme l'usage qui doit toujours être libre et qui doit s'exprimer au nom de la personne qui le prononce afin d'apporter une évolution intellectuelle au sein des personnes dans lesquelles il est pratiqué, et l'usage privé se réfère à un conditionnement de la raison dans la société selon le poste qu'on occupe qui nous pousse à se censurer dans notre manière de penser. [...]
[...] À travers la distinction de l'usage public et de l'usage privé, Kant a démontré que l'avènement des Lumières était la liberté qui ne met pas en cause l'obéissance civile. Il défend l'idée que pour sortir de l'état de soumission il faut une collectivité et non pas une individualité. On peut adapter le courant des Lumières à l'exemple du Maroc, qui est caractérisé par un régime démocratique dans lequel il est encore difficile d'user de façon autonome de sa raison. Le Maroc étant une société musulmane où chacun interprète l'islam à sa manière, les femmes ont eu du mal à s'émanciper et à entrer dans la vie active, car la plupart étaient analphabètes. [...]
[...] Chez l'Homme, la volonté s'oppose à la paresse, et c'est grâce à elle qu'il atteindra les Lumières. La pensée est une faculté indéniable de l'Homme de laquelle nul ne peut le priver, c'est pour cela que Kant affirme qu'il existera toujours des personnes qui pensent d'elles-mêmes et qui encourageront les hommes à penser par eux-mêmes. Kant défend le principe de démocratie ; en effet, il critique les dirigeants qui prennent des décisions sans l'avis du peuple qui est en l'occurrence le premier concerné. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture