Plan détaillé commentaire de texte
Au XXème siècle, la littérature prend des formes nouvelles. Après avoir publié La Nausée, roman philosophique et autobiographique, et Le Mur, recueil de nouvelles, en 1938, Sartre, marqué par l'expérience de la Seconde Guerre mondiale, s'interroge sur la nécessité de l'engagement. C'est dans cette optique qu'il devient le chef de file de l'existentialisme. C'est un courant littéraire et philosophique qui considère que chaque individu est une personne unique, maître non seulement de ses actes et de son destin mais aussi des valeurs qu'il décide d'adopter. Sartre publie ainsi le premier volume des Chemins de la liberté en 1945, puis se tourne vers le théâtre avec Les Mouches, Huit clos et Les Mains sales. En 1948, à travers son essai Qu'est-ce que la littérature ?, il nous propose une réflexion personnelle et argumentée quant à la création artistique. Il y voit ainsi l'occasion d'illustrer ses idées sur l'engagement. Comment veut-il nous convaincre et nous persuader que parler c'est agir ?
[...] » = Notion de CHOIX → Liberté de l'engagement mais en même temps impossibilité de ne pas s'engager = PARADOXE Pour la littérature L'écrivain a abandonné le rêve impossible de faire une peinture impartiale (=neutre) de la société et de la condition humaine. → La littérature ne peut pas ne pas être engagée réalisme, simple miroir que l'on promène le long d'un chemin) : l'image de la société que l'on dépeint a une visée argumentative. = FONCTION CONNATIVE du langage → Faire REAGIR = but de l'essai, type de texte argumentatif CONCLUSION Ouverture : Quoi qu'il en soit, on peut se demander si Voltaire n'a pas, deux siècles auparavant, usé de la même stratégie argumentative : à travers Traité sur la tolérance (1763), il s'adresse à la Raison comme aux sentiments de son lecteur, le but étant de réhabiliter Jean Calas qu'il considère innocent. [...]
[...] → L'homme, conscient du monde, ne peut plus renier sa responsabilité. Pour l'écrivain Quand l'écrivain choisit de se taire sur un aspect du monde, son silence est encore signifiant. Ce silence est un ACTE, celui de « passer sous silence ». Or « refuser de parler, c'est parler encore ». D'où la liberté et la responsabilité de l'écrivain : « Pourquoi as-tu parlé de ceci plutôt que de cela et puisque tu parles pour changer, pourquoi veux-tu changer ceci plutôt que cela ? [...]
[...] TOUT le texte n'est que le développement de la 1ère phrase et tout le texte progresse de manière logique. II Une argumentation logique A Des liens logiques « Si » (hypothèse) « Et comme » x 2 « Ainsi » (conséquence) Répétitions = échos, insistance « Donc » / « si donc » / « Parce que » (cause) « Pareillement » (comparaison) → Rigueur de l'organisation de la pensée de l'auteur B Le rôle de l'écrivain : le texte tend à démontrer qu'il AGIT La mise en mot opère comme une révélation L'acte nommé devient acte conscient « pour soi » et « pour les autres » ; il est « dévoilé ». [...]
[...] I La thèse A Une thèse explicite sentencieuse 1er sens : solennelle du latin « sententia » = maxime, pensée 2ème sens : sous forme de sentence → Phrase courte, concise, qui marque les esprits = précepte de morale, à valeur GENERALE « Parler, c'est agir » Deux infinitifs réunis par un lien d'égalité alors que le sens commun oppose le sens de ces deux verbes : « les grands diseurs ne sont pas les grands faiseurs » → Dans la conscience populaire, agir c'est plus que parler : la formule interpelle. B Une sentence ensuite définie puis illustrée DEFINITION : parler = nommer agir = faire perdre son innocence, sa candeur aux choses EXEMPLE : si vous nommez . et comme . C Qu'est-ce qu'agir ? [...]
[...] Qu'est-ce que la littérature ? (1948) Jean-Paul Sartre INTRODUCTION Au XXème siècle, la littérature prend des formes nouvelles. Après avoir publié La Nausée, roman philosophique et autobiographique, et Le Mur, recueil de nouvelles, en 1938, Sartre, marqué par l'expérience de la Seconde Guerre mondiale, s'interroge sur la nécessité de l'engagement. C'est dans cette optique qu'il devient le chef de file de l'existentialisme. C'est un courant littéraire et philosophique qui considère que chaque individu est une personne unique, maître non seulement de ses actes et de son destin mais aussi des valeurs qu'il décide d'adopter. [...]
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