3 - L'authenticité de Montaigne
Montaigne veut être sincère dans ses notes, il n'y écrit pas pour saturer la gloire, il ne veut pas tricher, il rejette le terme paré, il le confirme un peu plus loin (L9 "sans contention et artifice"). Ces termes là s'opposent à L8 "simple, naturel, ordinaire". Ce sont des termes antithétiques (L8-9 "naïve"=naturel). Montaigne veut se montrer à sa famille, à ses lecteurs de manière vraie, sans rien cacher (L9 "mes défauts s'y liront"). Il est conscient des limites de la sincérité, redoute la censure : question morale (L10 "autant que la révérence publique me l'a permis"). Mais il envie ceux qui peuvent se montrer de manière naturelle, il fait allusion au peuple d'Amérique : manière de vivre proche de la nature (L10 "si j'eusse été entre ces nations" ... et "tout nu").
4 - Avertissement paradoxale
Deux paradoxes sont à souligner :
- Liée à la situation de communication à qui Montaigne destine-t-il véritablement son oeuvre (L4 à ses parents et amis ou est-ce au lecteur).
- Pourquoi Montaigne parle-t-il d'un "sujet si frivole et si vain" L13 (...)
[...] A quel genre appartient ce texte ? Annonce du plan Nous répondrons à cette question en voyant dans un premier temps la situation de communication, puis dans un second temps ses raisons d'écrire. Ensuite nous analyserons la sincérité de Montaigne vis-à-vis des lecteurs. Enfin nous terminerons notre réflexion par l'avertissement paradoxale. 1-Situation de communication a)Enonciation C'est un texte autobiographique, il y a la présence de la première personne qui désigne le locuteur (celui qui parle=Montaigne) : L1 que je ne m'y suis ; L7 je me fusse ; L11 je t'assure que je m'y. [...]
[...] - Pourquoi Montaigne parle t-il d'un ‘'sujet si frivole et si vain'' L13 à propos de son œuvre et pourquoi après avoir invité ses lecteurs à découvrir ses essais prend il congé de lui : L13 adieu donc : c'est par modestie, il ne sait pas si son œuvre a beaucoup de valeur. Il veut laisser le lecteur libre. Le titre de son œuvre : les essais, ce sont des tentatives. Conclusion On a vue dans ce texte 4 points important, la situation de communication, les raisons d'écrire de Montaigne, la sincérité de Montaigne vis-à-vis des lecteurs, l'avertissement paradoxal. Montaigne est un précurseur, on considère les essais comme la première œuvre autobiographique, d'autres le suivront, Rousseau, Chateaubriand. [...]
[...] Le lecteur est le destinataire de son autobiographie. 2-Les raisons d'écrire Montaigne nous montre ses intentions d'écrire : L1 avertit ; L3 voué ; L8 veux. Ses raisons sont diverses : (Pour que ses proches se souviennent de lui après sa mort : L4 à ce que m'ayant perdu moi (Pour apprendre à le connaître (Pour s'adresser à ses proches : L2, L4 De plus, on voit bien la volonté de l'auteur de dresser un portrait de lui de toute bonne foie. [...]
[...] Je n'y ai eu nulle considération de ton service, ni de ma gloire. Mes forces ne sont pas capables d'un tel dessein. Je l'ai voué à la commodité particulière de mes parents et amis : à ce que m'ayant perdu (ce qu'ils ont à faire bientôt) ils y puissent retrouver aucuns traits de mes conditions et humeurs, et que par ce moyen ils nourrissent plus entière et plus vive, la connaissance qu'ils ont eue de moi. Si c'eût été pour rechercher la faveur du monde, je me fusse mieux paré et me présenterais en une marche étudiée. [...]
[...] Enfin, la preuve que Montaigne est bien l'auteur, le locuteur, le personnage du texte, c'est la formule qu'il emploi à la fin du texte et sa signature. On remarque que ce texte a une forme épistolaire (de lettre). Lecteur On relève la présence de la deuxième personne : L1 t' ; L11 t' ; L13 tu. On note également des adjectifs possessifs : L2 ton. Montaigne s'adresse au lecteur : L1 ‘'lecteur'' ; L12 ainsi lecteur. Il se veut proche du lecteur car il le tutoie. [...]
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