Montaigne, de son vrai nom Michel Ey Quem, né le 28 février 1533 et mort le 13 septembre 1592 en Dordogne, est un écrivain, philosophe, moraliste et homme politique français de la Renaissance. Il est l'auteur d'un livre qui a influencé toute la culture occidentale : les Essais. Montaigne s'y consacre de 1568 jusqu'à sa mort. Les Essais traitent tous les sujets possibles, sans ordre apparent : médecine, livres, affaires domestiques, chevaux, maladie entre autres, auxquels Montaigne mêle des réflexions sur sa propre vie et sur l'homme. Le texte étudié est un extrait des Essais dans lequel l'auteur humaniste Montaigne évoque la découverte et la conquête du Nouveau Monde par les Européens.
[...] : leurs dévotion, observance des lois, bonté, générosité, loyauté et franchise qualités que les Européens n'avaient pas et ont, donc, imposés leur supériorité à des êtres qui ne leur étaient pas inférieurs. Montaigne qualifie la civilisation européenne de contagion et estime qu'elle aura entraîné le déclin de celle de ces Indiens d'Amérique. [...]
[...] On peut observer la métaphore filée qui commence dès le début de l'extrait jusqu'à la cinquième ligne, Notre monde vient d'en trouver un autre [ ] des moyens de sa mère nourrice où ce Nouveau Monde est comparé à un enfant dans les bras de sa mère. Alors que le monde des Européens est vu et semblable à un professeur qui décide d'enseigner l'« c à l'enfant par l'apprentissage des lettres, poids, mesure, etc. On peut voir par cela que ce professeur contraint cet enfant à lui apprendre ce que lui veut qu'il apprenne, alors que l'enfant se trouve, pourtant, encore avec sa mère et devrait la laisser s'occuper de son enfant elle-même. [...]
[...] On peut voir, à travers cet extrait, que Montaigne s'est forgé une opinion sur ce peuple du Nouveau Monde, malgré des préjugés européens présents à cette époque. La métaphore filée du début de l'extrait montre ce Nouveau Monde ayant l'apparence d'un enfant. En effet, on voit que les Européens, montrés comme un professeur, font apprendre l'alphabet à l'enfant, toutefois si nouveau et si enfant qu'on lui apprend encore son c On observe, alors, une extrême ignorance quant aux connaissances que les Européens possèdent, et donc, face à ce monde encore enfantin, ces Européens se doivent de l'éduquer de leurs connaissances, de lui apprendre son alphabet, lui faire connaître les lettres, poids, mesure, vêtements, blé, vignes. [...]
[...] Pour le monde connu, le champ lexical est assez péjoratif, on peut citer contagion perclus lumière [ ] en sortira On montre ici que le monde des Européens est comme une maladie pour les autres mondes, qu'elle entrera dans les ténèbres à cause de cette violente colonisation de ce monde. Pour le Nouveau Monde, le champ lexical est plutôt positif : entrer en lumière vigueur magnificence beauté etc. On montre un monde qui a l'air d'être en contact avec la beauté de la nature, pure et magnifique. Par ces champs lexicaux opposés, on remarque qu'un effet de rupture totale entre ces deux mondes est mis en place. Ces mondes n'ont rien à voir, l'un avec l'autre. [...]
[...] Le texte étudié est un extrait des Essais dans lequel l'auteur humaniste Montaigne évoque la découverte et la conquête du Nouveau Monde par les Européens. Le texte nous invite à nous interroger sur la manière qu'utilise Montaigne pour opposer les deux mondes et s'attaquer aux préjugés de son siècle. Donc, dans un premier temps, nous allons voir les différents procédés rhétoriques qui mettent en place l'opposition entre ces deux mondes, et dans un second temps, nous observerons l'opinion que Montaigne s'est forgée face à ce Nouveau Monde suite aux préjugés entendus. [...]
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