Les Essais - Montaigne: Des Coches

Thèmes abordés

Des Coches, Montaigne, Essais, ancien monde, nouveau monde, humanisme, scepticisme

Résumé du document

Ce texte est un essai de Montaigne (1533-1592) auteur humaniste, originaire du Périgord. La Renaissance est une métaphore qui exprime le réveil, le renouveau dans le domaine des sciences, lettres, de l'art et de la philosophie au début du XVIème siècle en France. L'Humanisme a deux sens. D'abord, c'est la confiance, foi en l'Homme. Ensuite, c'est le retour à l'Antiquité, aux auteurs de l'Antiquité, comme Sénèque et Aristote. On cherche aussi à reproduire les temples grecs et romains. « Des Coches » est un chapitre des Essais, qui est un genre argumentatif écrit en prose, fondé sur l'expérience personnelle. On n'y perçoit pas d'ordre apparent, c'est une réflexion enracinée dans l'actualité. Ici, les sujets abordés sont la relativité des coutumes, le scepticisme de Montaigne. Le point de vue est subjectif, les Essais étant écrits à la première personne. Dans cet extrait, Montaigne dresse un réquisitoire véhément des Européens, arrivés en Amérique, qui exploitent et détruisent les civilisations Aztèques et Incas.

Extraits

[...] Les Européens sont d'abord coupables de corruption, puisque « au lieu de les éduquer », ils ont envoyé leurs vices dans le Nouveau-Monde, ils les ont « pliés vers la trahison, la luxure et la cupidité ». Ce rythme ternaire permet de souligner l'opposition entre les vices, et les qualités des autochtones. Les Européens sont aussi coupables de la destruction de la civilisation précolombienne, avec les hyperboles « rasées, « exterminé », « passé au fil de l'épée » et la présence de l'homéotéleute. L'intensif « tant de » met en valeur cette idée de destruction. Enfin, les Européens sont coupables d'exploitation. [...]

[...] La responsabilité des Européens est donnée par un ton polémique et violent. L'auteur s'implique et nous implique avec la question rhétorique posée au lecteur l.33 « qui mit jamais ? », la réponse attendue est « personne ». De plus, les phrases exclamatives l.37 soulignent l'absence d'héroïsme. On observe une anaphore « tant de » qui donne suite à un rythme binaire et à une gradation. Il y a également deux autres rythmes binaires, comme « ignorance et inexpérience » et « commerce et trafic ». [...]

[...] Lucrèce, dans le De Natura Rerum sent la présence d'autres Mondes, certains mourants et d'autres naissants. On note également la présence d'une antithèse entre la « lumière » et l'obscurité », et d'une métaphore médicale « contagion » qui insiste sur le déclin de cette civilisation. Montaigne remet aussi en cause la supériorité des Européens en faisant l'éloge des civilisations précolombiennes. En effet, les Aztèques et les Incas possèdent de nombreuses qualités comme l'intelligence « clarté d'esprit », « pertinence », le civisme « observance des lois », la diplomatie « négociations », la morale et l'éthique « bonté, loyauté, franchise », et l'art « architecture », « pierreries », « plumes ». [...]

[...] L'Humanisme a deux sens. D'abord, c'est la confiance, foi en l'Homme. Ensuite, c'est le retour à l'Antiquité, aux auteurs de l'Antiquité, comme Sénèque et Aristote. On cherche aussi à reproduire les temples grecs et romains. « Des Coches » est un chapitre des Essais, qui est un genre argumentatif écrit en prose, fondé sur l'expérience personnelle. On n'y perçoit pas d'ordre apparent, c'est une réflexion enracinée dans l'actualité. Ici, les sujets abordés sont la relativité des coutumes, le scepticisme de Montaigne. [...]

[...] Comment Montaigne dénonce-t-il la conquête et le génocide du Nouveau-Monde ? Dans un premier temps, nous comparerons l'ancien et le nouveau-Monde. Puis, dans un second temps, nous analyserons la responsabilité des Européens. Montaigne compare le Nouveau-Monde à un enfant, l.4 « si enfant », avec la métaphore filée du « bébé », « tout-nu », « dans le giron de sa mère nourricière ». L'innocence et la pureté sont les deux éléments qui ont poussé Montaigne à comparer le Nouveau-Monde à un enfant. [...]