Commentaire composé semi-rédigé de l'extrait "L'art du voyage" tiré des Essais de Montaigne.
[...] En 1580, c'est la parution du livre I des Essais. En 1590 la parution du livre II et Montaigne se lance dans la rédaction du livre III, mais meurt en 1592. Il retravaillera son oeuvre plusieurs fois car il pense que l'homme est en perpétuel mouvement. Le livre I parle de l'éducation des enfants et de son enfance. Le livre II est une peinture de l'auteur, un autoportrait. Enfin, le livre III parle de ses voyages et de ses réflexions politiques. [...]
[...] Voyage où le voyageur est actif (premier paragraphe). Situation d d'école, stimulation. Le voyage est la pratique qui complète les livres. On note le champ lexical mélioratif : "profitable", "meilleure". Montaigne pense que l'esprit de l'homme doit être stimulé, car il est plus en éveil lorsqu'il est à l'étranger. Le superlatif "tant" met en valeur les différents domaines dans lesquels on peut apprendre. Nécessite un certain goût pour la diversité et un plaisir à découvrir cette diversité = souplesse du voyageur "indiscrétions de mon appétit" : il est prêt à tout écouter, s'intégrer, arriver à comprendre les règles d'un groupe pour s'y fondre. [...]
[...] L'humaniste est tourné vers les autres. Le seul reproche est que cette éducation n'est pas accessible à tout le monde, à cause des moyens nécessaires (réservée à l'élite). Texte étudié J'ay la complexion du corps libre, et le goust commun, autant qu'homme du monde : La diversité des façons d'une nation à autre, ne me touche que par le plaisir de la varieté. Chaque usage a sa raison. Soyent des assietes d'estain, de bois, de terre : bouilly ou rosty ; beurre, ou huyle, de noix ou d'olive, chaut ou froit, tout m'est un. [...]
[...] Ostez leur les entretiens des mysteres de la cour, ils sont hors de leur gibier. Aussi neufs pour nous et malhabiles, comme nous sommes à eux. On dict bien vray, qu'un honneste homme, c'est un homme meslé. Analyse Il existe un art de voyager Montaigne montre que l'âme (aussi bien l'intelligence, le coeur . ) est en continuelle émulation. Il considère que le voyage est une pratique qui est l'école de la vie. Le texte pose la thèse au tout début. [...]
[...] Montaigne est profondément atteint par ce comportement ridicule, et les condamne. Notons le ridicule du verbe "s'effaroucher" qui a une forte connotation péjorative. "Abominent" : il rejette, condamne ses compatriotes : Montaigne veut montrer que le voyage de ces gens est inutile. Là où Montaigne se réjouit les autres ont peur. Hors de leurs éléments, c'est-à-dire hors de leur village, les voyageurs évoquent un malaise parce qu'ils n'aperçoivent plus leur village, ils sont perdus. Rétrécissement ici de leur champ de vision, qui est restreint au village. [...]
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