Montaigne, Essais, comportement humain, mort, vie, nature humaine, Marie Stuart, Romains, Grecs, sagesse, raison, Dieu
Dans les 57 chapitres du livre I (publié en 1580, avec le livre II), Montaigne se livre d'abord à des réflexions sur la diversité du comportement humain, sur les émotions, sur la stratégie, sur le bien et le mal. Il aborde ensuite la question de la mort. Celle-ci apparaît à la faveur de deux titres : I, 19, Qu'il ne faut juger de nostre heur avant nostre mort et I, 20, Que philosopher c'est apprendre à mourir (l'essai III, 12, De la physionomie disant le contraire de ce dernier). Dans l'essai I, 19, il s'agit moins de la mort elle-même que de sa fonction révélatrice. La mort permet de dire la vérité sur la nature de la vie qui a été menée.
[...] » Pour rendre compte de la majesté de Pompée avant sa chute, Montaigne antépose le double complément d'objet indirect - un décasyllabe (« D'un conquérant [ . ] monde ») et un octosyllabe - (« et empereur [ . ] armées »). Le contraste avec les « bélîtres officiers » qui le font passer de dominant à dominé (« misérable suppliant ») est saisissant et produit un effet pathétique. C'est le début de la fin pour le général si puissant : il tente de se réfugier en Égypte. L'indépendante qui clôt la phrase après le point-virgule montre le troisième temps de la tragédie. [...]
[...] Lucrèce fait partie des poètes préférés de Montaigne (147 emprunts). CONCLUSION Nombreux et variés, les exemples donnés servent de preuves incontestables pour affirmer l'idée selon laquelle tout bonheur peut être détruit tant que la vie est là. Comme souvent, Montaigne la reformule de plusieurs façons, en respectant une efficace gradation, en entretenant l'attente du lecteur, persuadé et convaincu, en alternant phrases longues et brèves, en utilisant des procédés comme la comparaison et l'hyperbate, en recourant parfois au style direct, pour susciter le pathétique. [...]
[...] ] il s'ingere à vostre besongne et vous tend une main liberale et inespuisable de richesses et d'embellissement. » (III, 5). « Tantôt, des rois de Macédoine, successeurs de ce grand Alexandre, il s'en fait des menuisiers et greffiers à Rome ; » C'est encore chez Plutarque que Montaigne va chercher les exemples de déchéance sociale qui suivent : dans la Vie de Paul-Emile (LIX) pour le fils du roi Persée, Alexandre, dernier roi de Macédoine. « Il s'en fait » indique la métamorphose, peu glorieuse, en « menuisiers » et « greffiers ». [...]
[...] Ce mot de « fortune » (avec ou sans majuscule) revient à de multiples reprises (349 fois selon la concordance de R. E. Leake), alors que le mot Dieu est présent 331 fois. Si Montaigne l'utilise, c'est parce qu'il pense que l'on ne peut connaître les desseins de Dieu et qu'il refuse l'idée de destin, qui contredirait à la fois la toute-puissance divine et la liberté de l'homme. Quand la raison humaine ne peut expliquer un événement, elle l'attribue à la Fortune. [...]
[...] Essais, Livre Ier, Chapitre XIX - Michel de Montaigne (1580) - La fonction révélatrice de la mort COMMENTAIRE - MONTAIGNE, ESSAIS, I : « QU'IL NE FAUT JUGER DE NOTRE HEUR [bonheur] QU'APRÈS LA MORT (début) ». Dans les 57 chapitres du livre I (publié en 1580, avec le livre Montaigne se livre d'abord à des réflexions sur la diversité du comportement humain, sur les émotions, sur la stratégie, sur le bien et le mal. Il aborde ensuite la question de la mort. [...]
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