Essais, Des cannibales et Des coches - Michel de Montaigne (1580) - Dans quelle mesure le regard que porte Montaigne sur le Nouveau Monde témoigne-t-il d'un engagement humaniste ?

Thèmes abordés

1580, Essais, Des Cannibales, Essais, Des Coches, Michel de Montaigne, Nouveau Monde, Ancien Monde, humanisme, autobiographie, philosophe

Résumé du document

L'humanisme est une période d'exploration et de découvertes, l'homme devient alors le centre de ses propres recherches et s'interroge sur sa place dans le monde après un long moyen-âge dominé par l'omniprésence de Dieu. Michel de Montaigne est un auteur engagé du dix-septième siècle, pour constituer ses propres réflexions, il a lu de nombreux auteurs antiques comme contemporains pour lui permettre d'écrire dans les Essais ses expériences et connaissances. En entreprenant l'écriture des Essais, Montaigne a pu d'une certaine manière éclairer la différence des hommes pour les rapprocher, notamment entre le Nouveau et l'Ancien Monde. Au-delà d'une écriture personnelle, comment dans le livre 1 "Des cannibales" et 3 "Des coches" réussissent-ils à atteindre une dimension universelle venant d'un engagement humaniste ?

Extraits

[...] Montaigne emploie un registre épidictique dans ses Essais, en faisant l'éloge des Indiens et en critiquant les Européens. Cet éloge des Indiens va se traduire par des accumulations ou des hyperboles soulignant souvent leurs de vertus ou ressources qu'on retrouve abondamment dans leur culture. Le mythe du bon sauvage nous permet de voir qu'une vie avec la nature ou sans règles comme dans le supplément au voyage de Bougainville nous permet de dresser un paysage heureux et florissant de ce monde différent de l'Europe. [...]

[...] Le regard admiratif de Montaigne appelle à remettre en question les croyances culturelles de l'époque. Bien que les amérindiens présentent des mœurs et coutumes différentes, ils peuvent être reconnus comme nos égaux en nature. A la fin des "Coches" Montaigne se moque des européens jugeant une coutume occidentale qui n'apparaît pas chez les indiens. "Mais quoi, ils ne portent point de hauts de chausses" En employant l'ironie, il s'investit dans le texte et ne masque pas sa volonté de convaincre de ne pas s'arrêter sur une tenue vestimentaire sans réelle valeur. [...]

[...] Montaigne en s'intéressant à l'autre en même temps a pu observer à travers eux et établir un dialogue. L'analyse des Cannibales et des Coches révèle effectivement que son écriture autobiographique et personnelle nous amène à se détacher d'une société ethnocentrique qui ne permet pas d'apprendre de l'autre et qui permet d'améliorer aussi bien nos compétences artistiques ou guerrières, que notre tolérance. Dans le même mouvement que Montaigne, Voltaire ou Montesquieu au dix-huitième siècle ou aussi des philosophes plus récents à continuent d'interroger les hommes en évoquant des civilisations inconnues comme Claude Lévi-Strauss dans tristes tropiques. [...]

[...] Essais, Des cannibales et Des coches - Michel de Montaigne (1580) - Dans quelle mesure le regard que porte Montaigne sur le Nouveau Monde témoigne-t-il d'un engagement humaniste ? Dissertation Français L'humanisme est une période d'exploration et de découvertes, l'homme devient alors le centre de ses propres recherches et s'interroge sur sa place dans le monde après un long moyen-âge dominé par l'omniprésence de Dieu. Michel de Montaigne est un auteur engagé du dix-septième siècle, pour constituer ses propres réflexions il a lu de nombreux auteurs antiques comme contemporains pour lui permettre d'écrire dans les Essais ses expériences et connaissances. [...]

[...] "C'est une vertu proprement matrimoniale et de plus haut étage" ce qui serait alors une vision nouvelle et mauvaise nous parait comme une norme correcte. Les Indiens ont aussi une vision bien différente de l'art qui est authentique et provient de la nature directement. Ils ont recours notamment aux pierreries, plumes et coton que Montaigne admire tant leur intérêt est naturel. Leur courage est mis en valeur, essentiellement en guerre "preuve de bravoure de courage ( . ) Guerriers qui ne sont pas fragiles" Montaigne est en admiration face aux vaillants guerriers qui combattent sans trop d'armes. [...]