Essai de quelques poèmes chrétiens, Jean De Sponde, 1588, vision baroque de la mort, vanité, sonnet, guerres de religion, évanescence, excès, métaphores, poésie, lyrisme
L'époque baroque est marquée par les guerres de religions entre catholiques et protestants. Créant ainsi une atmosphère de chaos où la mort est omniprésente. Notre poème également prend ce sujet, la mort. Comme thème principal, tiré de recueil, Essai de quelques poèmes chrétiens, écrit par Jean de Sponde et publié en 1588. Ce sonnet évoque l'obsession de la mort tel qu'on la ressent chez les artistes baroques tout en portant une réflexion religieuse portée par une Vanité.
[...] Comme thème principal, tiré de recueil, Essai de quelques poèmes chrétiens, écrit par Jean De Sponde et publié en 1588. Ce sonnet évoque l'obsession de la mort tel qu'on l'a ressent chez les artistes baroques tout en portant une réflexion religieuse portée par une Vanité. Nous nous poserons ainsi la question suivante : Comment une vision baroque de la mort peut aussi renvoyer à une vanité ? Nous y répondrons en deux parties : premièrement une mort représentée par des topoï baroques, deuxièmement un poème illustrant une vanité. [...]
[...] À ceci s'ajoute une dimension morale propre à une vanité qui condamne les illusions de l'existence humaine, notamment la gloire, la puissance, la magnificence que symbolise ici « ces lions rugissants » (v.13) qui souligne « la vie orgueilleuse » (v.1). Ce poème est original car tout en proposant une vision baroque du monde, il assimile cette dernière à une réflexion lié à une vanité. Le thème de la mort traverse tout les siècles mais il n'est pas forcément aussi sombre, le temps qui passe, le temps qui s'écoule peut-être aussi porteur d'une bonne sagesse de l'existence comme l'a souligné Montaigne en affirmant : « philosopher, c'est apprendre à mourir » . [...]
[...] Le lyrisme est ainsi hypnotisé par la question de la finitude. D' autre part le thème du temps qui tue est exprimé dans ce poème par deux métaphores : « sur le vert de la cire éteindra ses ardeurs » « ces journalières fleurs ». Ces deux métaphores renvoyant à deux motifs d'une vanité. Ajoutant la destruction de tout les plans de la vie, du cosmos à l'être humain qui se développe linéairement dans le poème. En effet le premier quatrain évoque « les Soleils » qui « hâleront », le second quatrain évoque la terre avec ces « flots » qui « se rompront ». [...]
[...] En effet, la fragilité de la vie s'exprime par « les journalières fleurs » (v.3) et « J'ai vu fondre la neige » (v.12). Alors que « cette ampoule venteuse » (v.4) et « la flamme fumeuse » (v.5) évoque l'évaporation et la dissolution. De son côté l'excès va s'exprimer dans ce poème par une accumulation d'image choquante portée par le registre pathétique et visant à toucher en profondeur la sensibilité des lecteurs. Ces images se développe dans tout le poème par une métaphore filée qui développe le thème de l'apocalypse : « soleil hâleront » « le temps crèvera » « ces torrents tarir » (v.12) . [...]
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