Montesquieu, grand savant et philosophe du Siècle des Lumières, au XVIIIe siècle, est l'auteur du texte philosophique De l'esprit des lois, publié en 1748. L'extrait proposé se situe au chapitre XV du livre 5. Dans ce livre, il s'interrogera, entre autres, sur le pouvoir politique d'un pays. Ici, le sujet abordé et dénoncé par Montesquieu est l'esclavage des Noirs.
En effet, les philosophes des Lumières, comme Voltaire, Diderot ou encore Rousseau défendent l'égalité, la justice, le bonheur naturel, la tolérance… et pour cela, ils utilisent principalement l'ironie. Que dénonce Montesquieu et comment ?
[...] La production des esclaves est plus importante qu'eux-mêmes. Le sucre serait trop cher, si l'on ne faisait travailler la plante qui le produit par des esclaves Ainsi, le sucre est plus important aux yeux des esclavagistes que des vies humaines comme les esclaves. De plus, d'après les esclavagistes, les esclaves ne seraient pas à plaindre, surtout par de petits esprits à la ligne 23, où il est ici question de gens simple d'esprit, dans intelligence, comme les philosophes qui les défendent. [...]
[...] Dans ce texte philosophique, Montesquieu dénonce de nombreux préjugés. De plus, ces préjugés sont accentués par si qui créé une insistance. Nous pouvons trouver : le nez si écrasé sont noirs depuis les pieds jusqu'à la tête (l7). Par cette dernière citation, nous voyons qu'il s'agit d'une exagération et que le verbe être est au présent de vérité général. Ainsi, c'est toujours le cas. Pour évoquer les préjugés, il utilise le champ lexical du corps : les pieds la tête le nez la peau les cheveux (l14). [...]
[...] Par la première phrase, Montesquieu émet de la distance entre ce texte et lui-même en utilisant la formule hypothétique avec de l'imparfait et du conditionnel : Si j'avais à soutenir Il nous dévoile qu'il défendra les esclaves, en utilisant les arguments du camp adverse ; des arguments absurdes, créant la déshumanisation des esclaves. Les arguments absurdes sont également évoqués dans la première partie. Cette absurdité est montrée par l'utilisation d'antiphrases consistant à dire le contraire de ce que l'on pense. L'ironie est mis en avant par le biais des antiphrases, ce qui permet de rendre incrédule les arguments des esclavagistes. [...]
[...] Par différents arguments, Montesquieu va dénoncer les peuples barbares, inhumains qui soutiennent l'esclavage. Pour cela, il utilisera, au cours de cet extrait, le pronom à la troisième personne du singulier on (l5). Par ce pronom, il fait une généralisation. Ainsi, il n'implique pas seulement les esclavagistes ; mais aussi les personnes qui en profitent et qui ferment les yeux sur ces actes de barbaries et de torture. Ainsi, il utilise un lexique fort, dès la troisième ligne : les peuples d'Europe ayant exterminé ceux de l'Amérique faisant apparaitre un génocide. [...]
[...] "De l'esprit des lois", Montesquieu (1748) - chapitre XV Texte : Si j'avais à soutenir le droit que nous avons à rendre les nègres esclaves, voici ce que je dirai : . d'en faire une générale en faveur de la miséricorde et de la pitié ? Introduction Comment un plaidoyer peut se transformer en réquisitoire ? II/ L'ironie, ses utilisations et ses effets Conclusion Montesquieu, grand savant et philosophe du siècle des Lumières, au XVIIIème siècle, est l'auteur du texte philosophique De l'esprit des lois, publié en 1748. [...]
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