Lecture analytique (niveau Lycée) d'un passage de <em>De l'esclavage des nègres</em> tiré de "De l'esprit des lois" de Montesquieu. L'extrait étudié s'étend de "Si j'avais à soutenir (...)" à "(...) miséricorde et de la pitié ?".
[...] Montesquieu utilise aussi le champ lexical de la preuve. 23-10-1 b. La position de Montesquieu La première phrase de cet extrait nous laisse entendre que la position de Montesquieu est le contraire de celle qu'il nous fait entendre avec l'emploi du conditionnel et de la tournure avec si Il implique le lecteur dans son histoire en utilisant le nous De plus il utilise la même formulation pour désigner la population des quatre continents pour montrer qu'ils appartiennent tous à la même humanité et pour les mettre tous aux même plan. [...]
[...] On trouve un raisonnement par l'absurde dans le troisième paragraphe, contenant l'argument économique (voir première partie), puisqu'en effet le prix du sucre paraît plus important que le prix d'un homme (et il est bien connu qu'un homme n'a pas de prix, du moins il est inestimable). De plus, aucun logique n'est mise en place dans l'argument physique: ce n'est pas à cause d'un critère physique qu'un sentiment est possible ou non. L'argument culturel ne tient compte que de la culture Européenne et pas de la culture Africaine, ceci étant absurde car le sujet de l'article est le peuple Africain. L'ironie est très présente dans le texte de Montesquieu, ridiculisant ainsi la thèse de l'esclavage positif. II. [...]
[...] Enfin, pour clore son argumentation, Montesquieu fait appel à un argument politique: puisque les princes d'Europe ne réagissent pas, il est parfaitement "légal" d'exercer quelque sorte d'esclavagisme. Ces arguments font donc l'éloge de l'esclavagisme, cependant certains éléments trahissent l'ironie de Montesquieu, dont le véritable but est de critiquer l'esclavagisme. d. L'ironie des propos de Montesquieu Dans "de l'esclavage des Nègres" de Montesquieu, l'ironie réside en une figure de pensée consistant en un enchaînement de propositions contraires à la vérité, ce qui est souligné par la réduction à l'absurde notamment, mais également par le contraste entre les faits et la justification donnée. [...]
[...] Dans ce texte, Montesquieu utilise l'ironie et fait de fausses démonstrations pour attaquer les Européens. Chaque argument de cette "plaidoirie " repose sur un argument vicié qui le rend inopérant, et ceci permet à Montesquieu de dénoncer différentes manières l'esclavage : La mauvaise foi Le détournement de la religion L'égoïsme, le cynisme La présentation comme sure d'arguments douteux Le texte est brillant dans sa forme, il est aussi généreux et clairvoyant dans son ironie. Mais il faudra cependant attendre 1848 pour que l'esclavage soit définitivement aboli en France ! [...]
[...] De l'esprit des lois Montesquieu est un écrivain du XVIIIème siècle. En 1748, il publie De l'esprit des lois. Ce texte appartient au courant des Lumières. De l'Esprit des Lois est un ouvrage d'analyse qui est constitué de 31 livres où Montesquieu étudie comment l'économie, les lois, mais aussi les mœurs et même le climat ont eu une influence déterminante sur les régimes politiques existants à son époque, et sur ceux qui ont existé par le passé. L'extrait que nous allons étudier est issue de ce traité. [...]
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