Commentaire composé semi-rédigé sur le poème de Jules Supervielle intitulé L'Escalier.
[...] Quelqu'un rêve sa vie Ici, ce n'est plus une "jeune fille" mais une fillette ("loin de là"). Une autre destinée nous est proposée, cette expérience de vie a l'air d'être liée au rêve : "rêver sa vie", "heureuse". Emploi de nombreux termes sur l'illusion, la simulation. On peut échapper à la mort par les rêves mais cependant, cette expérience nous isole. Lexique de l'immobilité : "sculpture, sans mouvement, pierre, pétrifié" : Ces rêves se transforment en statue de pierre (illusion de bonheur). [...]
[...] Si la fille a peur d'être femme, elle trouve refuge dans le rêve. En choisissant de mentionner les filles, l'auteur porte un regard assez pointu sur la psychologie féminine. Généralisation : "chaque jeune fille", comme si toutes étaient tentées par cette accélération. En partenariat avec www.bacfrancais.com Lexique du mouvement : "attirer les gens, approcher, aller vers, gravir, (idée de pénibilité accentuée en "ant" : gravissant)". Quant on essaie de comprendre ce mouvement, apparition d'un autre lexique : "triste, usure, se coucher pour mourir (idée de lassitude)". [...]
[...] Les filles sont actives : elles mangent les mandarines . (Persistance du modèle féminin où les garçons sont passifs). Note de couleur : "claires mandarines". C'est la seule note de couleur de tout le poème. L'auteur pense alors à introduire une note de gaieté. Note : Nous sommes en 1934, à cette époque, les mandarines sont très chères. Elles sont donc ici mentionnées comme un cadeau. Regard sympathique des garçons sur cette action : Il n'y a pas de conflit. [...]
[...] "parce qu'une fillette" est une surenchère de la dimension causale. Ceci est étonnant ; D'habitude, il y a une subordonnée principale puis une autre mais rien ici. On a l'impression que "parce que" est une réponse à une question posée sur la vie. Réflexion dans la familiarité (intimisme) qui est une façon de nous emmener dans ses réflexions. Le nom "escalier" encadre le poème : au début, aux 2/3 et à la fin. L'escalier attire "à la ronde" : Il n'y a pas de limite, qui qu'on soit, on est attiré. [...]
[...] II - L'escalier semble avoir perdu son pouvoir inquiétant "gravir" + "gravissant" mais aussi "on gravit", emploi du présent : Qu'est-ce qui peut se produire pour que cet escalier si effrayant nous permette de le regarder sans peur ? Par la communication, l'amour . sans ce retour morbide de la question métaphysique de la mort. "un jour" : non précisé, cela dépend de chacun de nous, si on se sent prêt. Mais pourquoi l'escalier est maintenant accepté ? "Comme si" : Il doit y avoir un assagissement, pour un bonheur simple. Les sonorités sont d'ailleurs plus légères dans cette partie du poème. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture