Ce poème de Gérard DE NERVAL est un sonnet. Le titre « Epitaphe », étymologiquement « qui se célèbre sur un tombeau » fait référence à l'inscription funèbre placée sur une pierre tombale.
Ce texte met en évidence la rencontre d'un homme avec sa propre mort et nous invite alors à nous demander: quels sont les différents visages de l'homme face à la mort?
[...] L'homme affiche d'abord le visage du déséquilibre. L'auteur conçoit ensuite la mort tel un censeur littéraire qui suspendrait le travail de l'écrivain. Le sonnet est marotique, car il est composé de deux quatrains en rimes embrassées et de deux tercets avec une rime plate et une rime embrassée. Le travail d'écriture est révélé par des alexandrins en rimes riches comme tendre / Clitandre / attendre / étendre Nous pouvons également souligner le champ lexical de l'écriture: sonnet encre écritoire Puis l‘auteur manifeste sa volonté d‘immortalité. [...]
[...] Au total, il importe de saisir que l'homme est également demandeur face à la mort. Il sollicite l'avis d'autrui. L'homme affiche ultimement le visage de la requête. En définitive, Gérard DE NERVAL expose finement les différents visages de l'homme face à la mort. Il retrace les derniers instants d'un individu, qui conscient de son trépas à venir, varie les figures. D'abord celle du déséquilibre où il apparaît inconstant, celle de la survivance où il manifeste son souhait d'immortalité et enfin, celle de la requête où il escompte l'appui des spectateurs/lecteurs. [...]
[...] L'homme affiche deuxièmement le visage de la survivance. Enfin, l'auteur oppose la mort avec l'âme de l'acteur. Il nous propose donc d'assister à une représentation théâtrale d'où cette référence à Clitandre pièce de théâtre de Pierre Corneille. Sitôt, il met en scène ses deux personnages et les dépouille de leur caractère primaire. Pour cela, il use d'une comparaison/animalisation avec comme un sansonnet d'une personnification : Mort et de l'allégorie suivante C'était la Mort ! ».La mort devient maintenant perceptible, charnelle et cesse d'être une entité chimérique. [...]
[...] Et quand vint le moment où, las de cette vie, Un soir d'hiver, enfin l'âme lui fut ravie, Il s'en alla disant : Pourquoi suis-je venu ? Commentaire Ce poème de Gérard DE NERVAL est un sonnet. Le titre Épitaphe étymologiquement qui se célèbre sur un tombeau fait référence à l'inscription funèbre placée sur une pierre tombale. Ce texte met en évidence la rencontre d'un homme avec sa propre mort et nous invite alors à nous demander: quels sont les différents visages de l'homme face à la mort? [...]
[...] De plus, l'homme apparaît anonyme avec le pronom personnel il et la mort impersonnelle avec le pronom impersonnel on La notion de temps est également introduite par plusieurs indicateurs temporels tels que un jour tantôt puis alors le moment où un soir d'hiver L'existence du personnage semble fondée sur le rythme. Elle constitue une sorte d'acheminement cadencé vers la mort. Ainsi, il convient de dire que l'homme est versatile face à la mort. Il subit amèrement les états d'âme de la vie, et plonge dans un océan de tourments. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture