Énonciation poétique, Énonciation lyrique, Dominique Rabaté, lyrisme, énonciation, sujet lyrique, je, modalité lyrique, modalité poétique, énonciation poétique, écriture, lyrisme moderne, monophonie, Hugo Freidrich, thèse de Bakhtine
Dans son texte « Énonciation poétique, Énonciation lyrique », et à la lumière de Genette, Dominique Rabaté vise, dans un premier temps, à définir le lyrisme en tant que mode d'énonciation particulier. En effet, cette démarche lui permet d'écarter les problèmes d'ordre épistémologique, liés à la question du genre. Dans la mesure où il n'y a pas de lyrisme sans énonciation subjective, Dominique Rabaté se concentre sur le sujet lyrique, autrement dit le « je » qui prend la parole. Ainsi, il explique que le « je » de l'énonciation est produit par l'énoncé, ce qui soulève le paradoxe suivant : c'est le poème qui fabrique la figure du poète et non le contraire.
[...] Dans son texte Énonciation poétique, Énonciation lyrique et à la lumière de Genette, Dominique Rabaté vise, dans un premier temps, à définir le lyrisme en tant que mode d'énonciation particulier. En effet, cette démarche lui permet d'écarter les problèmes d'ordre épistémologique, liés à la question du genre. Dans la mesure où il n'y a pas de lyrisme sans énonciation subjective, Dominique Rabaté se concentre sur le sujet lyrique, autrement dit le je qui prend la parole. Ainsi, il explique que le je de l'énonciation est produit par l'énoncé, ce qui soulève le paradoxe suivant : c'est le poème qui fabrique la figure du poète et non le contraire. [...]
[...] Dans un deuxième temps, après avoir défini le sujet lyrique, Dominique Rabaté tente de comprendre la différence entre la modalité lyrique et la modalité poétique. Pour ce faire, il part d'un premier constat selon lequel l'énonciation lyrique est la circonstance donnée par l'écriture alors que l'énonciation poétique est ce qui participe à accentuer cette circonstance, notamment le recours à un cadre spatio-temporel particulier ou l'évocation de certaines personnes dans le poème par exemple. Si cette différence semble vague de prime abord, il faut retenir que le poème lyrique dépasse la circonstance en ce qu'il s'en affranchit. [...]
[...] En effet, Dominque Rabaté explique que le poète expérimente le sacrifice de son moi personnel au profit d'une voix poétique qui est placée du côté de la mort, puisqu'elle est éternelle. En fin de compte, et pour revenir à la différence entre l'énonciation lyrique et l'énonciation poétique, il précise que l'énonciation lyrique est ce qui constitue le passage à l'énonciation poétique. Toutefois, à l'opposé de Hugo Freidrich, il réfute la thèse selon laquelle le lyrisme moderne est la double perte du sentiment de moi et de la réalité. Au contraire, il soutient que chaque poème a une visée cathartique. [...]
[...] Ainsi, l'identité de l'allocutaire lyrique, c'est-à-dire le tu est transparente. Il peut s'agir d'une personne réelle ou fictive à laquelle le poème s'adresse, à celui qui est en train de le lire et, enfin, également au poète lui-même. Dans ce cas, le tu peut très bien être le je Dominque Rabaté ajoute que pour qu'il y ait véritablement catharsis, il ne suffit pas d'écrire ; il est nécessaire de recourir au chant qu'il définit comme la rencontre entre l'objectif et le subjectif. [...]
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