Explication (niveau Première) du poème L'ennemi, extrait des Fleurs du Mal de Baudelaire.
[...] CHARLES BAUDELAIRE, LES FLEURS DU MAL L'Ennemi 1. Sur quelle métaphore les trois premières strophes sont-elles construites ? Etudier le développement de l'image initiale et ses ramifications à travers deux champs lexicaux : les saisons et le jardin Analyser l'expression du temps en montrant que cette notion est étroitement liée à la vie du poète, à son inspiration et à son affectivité. En quoi le temps est-il un ennemi ? Ce sonnet est tout à fait révélateur du spleen Baudelairien dans la mesure où il fait le constat des ravages du temps sur son organisme et sa vie, assimilé au jardin qui est le sien. [...]
[...] En fait, dans cette épreuve, il y a quelque chose de spirituel : ce qui est possible pour l'eau n'est pas possible pour le poète car il est victime du Temps. On nous annonce un second et dernier tercet très pessimiste. Où pourrait-on trouver cet aliment qui permettrait de recharger l'inspiration du poète tout en luttant contre le Temps ? Enfin, on comprend que la présence destructrice du temps s'oppose à tout développement et à toute croissance nouvelle, ce qui constitue un démenti formel à toute espérance. En effet, la répétition de Ô douleur ! montre que le poète ne peut rien faire face au temps. [...]
[...] C'est un bilan négatif. L'action de la pelle et des râteaux est annulée par les tombeaux Puis, si on analyse le huitième vers, on peut affirmer que l'eau, élément habituellement purificateur ou permettant la survie d'un individu, est ici comparée à la mort. Le bilan négatif de la maturité est donc assimilé à l'automne. Ensuite, le premier tercet débute par l'hypothèse et qui sait ce qui apparaît comme un réel élan d'espoir : tout être humain voit, le long de son existence, sa vie parsemée d'espérance. [...]
[...] Ainsi, la jeunesse est comparée à un été bouleversé par les vicissitudes du temps. Le second quatrain s'ouvre sur voilà que qui est une sorte de constatation résignée. On comprend par pour rassembler à neuf qu'après la pluie, il y a toujours le beau temps, ou plutôt les belles choses. La roue tourne ! En effet, toutes ces terres inondées des idées et des pensées, celles de l'imagination et de la création, peuvent être rapidement remises en état, et c'est par les maux que l'on peut en quelque sorte se soigner, sortir affermi. [...]
[...] Baudelaire ne trouve pas dans le temps un allié mais un ennemi : le poète qui sera l'aliment du temps. Par la généralisation nous on sait désormais que l'ennemi du poète mais aussi de l'Homme est le Temps. C'est donc notre ennemi dans la mesure où il nous accompagne tout au long de notre vie ; tel un parasite, il s'accroche à nous et suce ce qui est bon afin de nous laisser le mauvais, à savoir la douleur et la souffrance. [...]
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