Victor Hugo est un auteur emblématique du XIXe siècle, connu pour ses grandes œuvres romantiques, mais également pour son engagement politique et social, que l'on retrouve dans Les Orientales, et plus particulièrement dans son poème « L'enfant ». Celui-ci relate les faits qui ont conduit un enfant grec et les paroles que lui adresse le poète pour essayer de soulager sa peine. Malheureusement, l'enfant ne souhaite pas oublier ce qu'il est passé, mais désire se battre jusqu'au bout.
[...] Cependant, cette description est totalement opposée à l'image que l'on donne de l'enfant après les ravages de la guerre. En effet, on retrouve un être qui souffre, autant physiquement que moralement, psychologiquement. Il est pieds nus sur les rocs anguleux ce qui souligne que même la nature l'a abandonné et se ligue maintenant contre lui. Sa douleur est également morale, puisqu'il est désormais seul Autour de lui, Tout est désert Il est livré à lui- même, sans personne pour prendre soin de lui et le protéger. [...]
[...] Son physique est comparé à la nature apaisante et paisible. Ainsi, le petit garçon a les yeux bleus/Comme le ciel et comme l'onde mais ils sont aussi comparés à l'« azur On l'associe donc à la pureté et à l'innocence. Il a la tête blonde comme les feuilles sur le saule le blond symbolisant la fragilité et l'incapacité à faire du mal à autrui, tout comme la mention du lys On a l'impression qu'il s'agit d'un ange, un être incapable d'autre chose que de bonté et de gentillesse. [...]
[...] Il est dévasté et complètement détruit, à l'image de Chio, après la guerre. Le malheur et la douleur vont le changer physiquement et moralement. L'enfant, symbole de l'innocence, devient figure de résistance et de vengeance. Le fait de connaître la perte d'êtres chers, au lieu du vif éclair de la joie et des jeux détruit l'innocence et la pureté qui le caractérisaient. Au lieu de connaître le bonheur et l'insouciance, de vivre dans une bulle loin des horreurs, dont les hommes sont capables, il vit les conséquences de la guerre. [...]
[...] Il ne veut pas s'abandonner et s'apaiser grâce à l'imaginaire. Il souhaite se procurer de la poudre et des balles Le ton est sans appel, déterminé. Quoiqu'il se passe, il ne changera pas d'avis. Le verbe vouloir au présent souligne sa détermination. Il a choisi de faire face à la réalité, il est plein d'ardeur et de volonté. Il renonce à tout ce qui pourrait le détourner de son but, comme le montrent la teneur brutale et la réponse qu'il donne au poète. [...]
[...] Même au plus mal, on sent qu'il est déterminé à se battre, et qu'il ne s'abandonne pas à la souffrance. En cela, il est l'emblème de Chio et de la résistance. L'engagement du poète est aussi très net dans l'œuvre. Celui- ci dialogue avec l'enfant dans le but de l'apaiser et de le guider. Dans la strophe cinq, il interpelle l'enfant. Il utilise le discours direct pour s'adresser à lui : Que veux-tu ? Il évoque plusieurs fois le monde imaginaire. [...]
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