Virgile nait en 70 (av JC) en Italie du Nord, la Gaule cisalpine à l'époque, il étudie durant de nombreuses années la rhétorique, études lui permettant d'entrer dans la vie publique et juridique comme la plupart. Or, son caractère inadéquat à ces fonctions et son attrait important en vers la poésie le mènent dans une carrière d'artiste : il devient alors un des plus illustres poètes latins dont la postérité surtout fut sans égale. Il s'attaque à la composition de l'Enéide, œuvre inachevée. Cet écrit montre de la part de Virgile une ambition non négligeable, puisqu'il souhaite raconter les origines troyennes de Rome à la manière d'Homère. Il rapporte le périple du Troyen Enée après la destruction de sa cité. En narrant les aventures du héros à l'origine de la fondation de Rome, il donne ainsi au peuple romain des origines mythologiques et divines.
Nous allons étudier l'un des passages de cette œuvre, à savoir un extrait du chant IV. Lors de son périple, Enée trouve l'hospitalité chez Didon, reine de Carthage. Celle-ci, ensorcelée par Vénus s'éprend d'Enée durant un repas au cours duquel il fait le récit de son périple et des terribles épreuves auxquelles il a été confronté depuis sa fuite de Troie en feu. A la fin du récit, tous les convives partent, mais Didon se retrouve confronté à sa compassion et son intérêt pour le héros transformé en une tumultueuse passion. Virgile ici met en scène une Didon tragique, partagée entre le devoir lié à son statut de reine et l'admiration qu'elle voue au héros de Troie. A travers le regard enflammé de Didon et l'évocation violente de ses sentiments, il met en lumière Enée et en renforce la stature héroïque.
[...] Il est donc évident que Virgile, dans cet extrait fait l'éloge d'Enée La forme de ce texte notamment : le chant met en exergue ceci. Virgile chante les hauts faits d'Enée, la grandeur d'Enée, à la manière d'ailleurs de Homère. En effet, on trouve un caractère épique dans ce texte notamment par l'évocation de la guerre : «armis (v11 les armes), bella exhausta (v14 grandes guerres) . D'autre part, le style alerte et vif du texte accompagne cette idée : le discours dialogue donne de la vivacité au texte, et notamment par ces nombreuses phrases exclamatives, par la fougue de Didon qui se ressent lorsqu'elle parle Dans les deux textes, les auteurs mettent en scène des héros forts, dont les exploits sont d'ordre héroïque, soutenus ou nom des dieux, tous deux en font l'éloge. [...]
[...] En conclusion, Virgile nous décrit la passion de Didon pour Enée. Cette passion destructrice se manifeste à chaque instant, et plonge la reine dans un état psychologique déséquilibré, et fragilisé par sa violence. La poésie du texte, accompagnée de l'expression des sentiments de celle-ci magnifie Enée. Cet amour, venant d'une reine, qui plus malade de passion pour lui, est donc à la hauteur du destin héroïque d'Enée et souligne son caractère presque divin. Virgile semble avoir réussi son projet écrire à la manière d'Homère le périple d'Enée après l'incendie de Troyen. [...]
[...] Or, justement, Enée par les mêmes passions de Didon, en ressort encore plus grand. Cet amour, venant d'une reine, est donc à la hauteur du destin héroïque d'Enée, d'autant plus que son amour pour ce héros en devient déraisonner. Il est vrai que l'on peut constater, que les sentiments de Didon pour celui-ci le mettent en valeur, le magnifie. En somme, Virgile a cherché à créer ce passage dans l'unique but de mettre en lumière Enée, d'en renforcer sa stature héroïque. [...]
[...] Elle est partagée entre son devoir de reine et son désir passionnel pour Enée, qui serait une " " faiblesse). Dans ce chant, l'auteur met en place une sorte de mise en abyme: Didon parle à Anna ; en réalité sa soeur n'est qu'une excuse pour évoquer ces sentiments, elle n'est là qu'en tant que confidente. Autrement dit, Didon se confesse plus à elle-même qu'à Anna, elle soumet ses passions à l'examen de sa raison, de sa conscience. On pourrait donc apparenter cette réplique à un monologue de tragédie, où le héros subsumé à un choix fatal, à sa destinée inéluctable réalise une sorte d'"introspection" à voix haute. [...]
[...] Nous allons étudier l'un des passages de cette œuvre, à savoir un extrait du chant IV. Lors de son périple, Enée trouve l'hospitalité chez Didon, reine de Carthage. Celle-ci, ensorcelée par Vénus s'éprend d'Enée durant un repas au cours duquel il fait le récit de son périple et des terribles épreuves auxquelles il a été confronté depuis sa fuite de Troie en feu. À la fin du récit, tous les convives partent, mais Didon se retrouve confronté à sa compassion et son intérêt pour le héros transformé en une tumultueuse passion. [...]
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