Commentaire de texte du chant VI de l'Enéide, des vers 687-723.
[...] Tu es enfin venu, et ta piété, comme l'avait pressenti ton père a fini par triompher de ton rude chemin. Il m'est à présent permis de voir ton visage, mon fils, d'entendre tes signes distinctifs et d'échanger nos paroles familières. Certes, mon âme décomptait les jours, sachant qu'il en serait ainsi et mon attente inquiète n'a pas été trompée. Que de terres et quelles mers parcourues avant que je ne te retrouve ! Que d'agitations, mon fils, pour t'éprouver ! [...]
[...] Le héros doit poursuivre son chemin qui est aidé des dieux. Le fait qu'Anchise soit représenté sous une forme immatérielle confère au texte une portée beaucoup plus transcendante. Pour un lecteur moderne, les croyances des Romains se dévoilent sous nos yeux ainsi que l'importance d'une vie vouée à la recherche du maintient dans les mémoires du souvenir des héros mythiques, devenus légendaires G. Hacquard, Guide romain antique op. cit., p. 174. [...]
[...] Commentaire des vers 687-723 La descente aux Enfers et d'émouvantes retrouvailles. Alors qu'Anchise passait en revue toute l'armée des siens, ses chers neveux, les destins et la fortune des hommes, leurs caractères et leurs exploits (vers 682-684), apercevant alors son fils Anchise manifeste une joie immense de le revoir venisti tandem (vers 687). Le passage se construit sur un dialogue entre les deux protagonistes. Cette joie mêlée d'émotion se manifeste par les termes lacrimae (vers 686) et largo fletu (vers 689). [...]
[...] En même temps qu'il parlait un flot de larmes inondait son visage. Par trois fois il tenta d'entourer de ses bras son cou; trois fois l'image en vain lui échappa des mains, semblable aux vents légers et à l'évanescence du sommeil. (vers 703-723) Interea uidet Aeneas in ualle reducta seclusum nemus et uirgulta sonantia siluae, Lethaeumque domos placidas qui praenatat amnem. Hunc circum innumerae gentes populique uolabant, ac uelut in pratis ubi apes aestate serena floribus insidunt uariis et candida circum lilia funduntur, strepit omnis murmure campus. [...]
[...] En particulier, les humains sont constitués d'un élément spirituel, gravement alourdi par la matière, qui leur fait oublier le ciel. Après la mort, les âmes doivent expier leurs fautes, en subissant divers supplices, après quoi certaines seraient dans l'Élysée (séjour heureux des âmes vertueuses où il régnait un éternel printemps, avec les mêmes attributs cités dans le passage en référence à la verdure, les feuillages, les fleurs et les fruits en écho aux vers 707-708), tandis que les autres attendaient une réincarnation (vers 719-752). [...]
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