A. La présence de Rodolphe
Il profite de l'abattement de Charles pour agir comme s'il ne s'était rien passé.
- Gradation dans son attitude : « pâlirent », « balbutia », « s'enhardit », « poussa l'aplomb » (...)
[...] Une mort d'amour C'est son chagrin qui l'a tué, apogée du pathétisme dans l'œuvre de Flaubert. Tué par ses souvenirs, incarnés dans la tonnelle ou il se repose, lui rappelant Emma : Les fleurs = vigne jasmin lis ; le bleu du ciel ; jusqu'au bourdonnement des insectes cantharides Son amour le tue littéralement : Charles suffoquait [ ] sous les vagues effluves amoureux La médiocrité du personnage Charles, dans la suite de son rôle tout au long de l'œuvre, est un médiocre mari et amant, ce qui provoquera sa perte. [...]
[...] PB : En quoi Flaubert fait-il de Charles un héros romantique dans cet excipit ? 1. Le pathétisme de la fin : Cette fin est empreinte de pathétisme, que ce soit par la présence d'Homais et de Rodolphe, pleine d'ironie acide, ou par sa mort précipitée par son chagrin. A. La présence de Rodolphe Il profite de l'abattement de Charles pour agir comme s'il ne s'était rien passé. Gradation dans son attitude : pâlirent balbutia s'enhardit poussa l'aplomb Comportement cynique, derrière lequel se cache la peur d'évoquer Emma : Il parle bestiaux, culture, engrais et évite toute allusion B. [...]
[...] Il accuse la fatalité de ses erreurs. Ironie de l'auteur lorsque Charles emploie le mot fatalité = Le seul qu'il ait jamais vraiment dit Qualifié de débonnaire (mais ici, négativement), de comique et de vil par Rodolphe, un des personnages qui le mena à sa perte. Il est littéralement vide Il l'ouvrit et ne trouva rien on le compare à un simple enveloppe, déshumanisation de Charles. Sa mort tient en trois mots : Il était mort On y accorde que peut d'importance, au même titre que sa vie Un personnage vertueux, révélé à sa mort Charles, bien qu'il fût médiocre durant toute son existence, renait à sa mort en tant qu'héros romantique. [...]
[...] Dans les yeux d'un ancien amant de sa femme, qu'il devrait haïr plus que tout, il s'émerveille, et se perd en rêveries Ne pouvant pas vivre sans Emma, il meurt de chagrin, sous la tonnelle tenant dans ses mains une longue mèche de cheveux noirs = souvenirs d'Emma. C. Le seul vertueux Seul contre tous, il reste le seul homme vertueux du roman, et mourra de sa vertu. Son amour va jusqu'à l'absoudre de ses vices et ses mauvais penchants : Sa jalousie, sa lâcheté, et sa stupidité. Il confirme l'adage ce sont toujours les meilleurs qui s'en vont : Rodolphe et Homais lui survivent, en prospérant qui plus est. [...]
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