Lecture analytique sur un extrait du dernier chapitre de Madame Bovary de Flaubert : l'agonie d'Emma.
[...] 4ème étape : Etape de plus dans la souffrance, déni par rapport à son mari. Les mots deviennent des hurlements car la progression vers la mort s fait de plus en plus forte. Pourtant : geste d'amour et de tendresse par Charles. Et elle comprend que c'est le seul homme qui l'a vraiment aimé et qu'elle est passée à côté de son amour. Cri : expression de sa douleur qu'elle ne peut plus cacher. : elle comprend trop tard cet amour. [...]
[...] Flaubert décrit minutieusement l'agonie d'Emma qui s'est empoisonnée à l'arsenic qu'elle a pu dérober dans l'arrière-boutique d'Homais. Lorsque Homais rapportera ce triste évènement dans le fanal, il évoquera une méprise avec su sucre glace, ce qui n'est pas sans rappeler symboliquement à la fois le gâteau de mariage et le bal (les deux évènements les plus importants de sa vie). Froid de glace du bal et le froid de glace qu'elle a ressenti lors de sa mort. D'autre part, on retrouve la couleur blanche. [...]
[...] Cela aurait pu être enfin un essai de communication : narcissisme morbide. Les points d'interrogation de Charles restent sans réponse. Dans quelques heures, Emma ne sera plus là (battement de l'horloge). Effet d'insistance sur ses effets pour lui prouver que la réalité la rattrape. Il n'est pas totalement idiot car il s'aperçoit qu'elle rejette l'arsenic : côté physiologique. Porcelaine : rappelle le tient de porcelaine des aristocrates du bal : grands moments de sa vie c'est extraordinaire : effet comique car Charles n'a toujours rien compris. [...]
[...] L'intérêt de cette page se partage entre l'analyse de la fin d'un personnage en état d'échec et la description étape par étape, d'une agonie par empoisonnement à l'arsenic. Flaubert réussit le tour de force stylistique d'entremêler réalisme médical précis et la peinture de l'héroïne de son dernier rôle, raté lui aussi. Elle s'aperçoit trop tard qu'elle est passée à côté du seul homme qui l'aimait vraiment, elle voulait s'allonger, s'endormir. Or, sa mort s'avère horrible. Elle est précédée d'une continue de l'Aveugle : image du destin : _l'Aveugle, s'écria elle Allégorie, c'est le destin. [...]
[...] tout effrayé _ elle se mit à geindre jusqu' à la fin. Ah! c'est atroce, mon Dieu! Progression logique d'un empoisonnement car Flaubert s'est documenté. Superposition réaliste presque naturaliste et d'un autre coté symboles flaubertines. Nous avons l'attente illusoire de la part d'Emma d'une mort douce. Même au moment de sa mort, elle est encore dans un rôle mais ce rôle illusoire qui n'existe pas va être rattrapé par la rationalité de la réalité. Elle se coucha : attente + irréversibilité (passé simple). [...]
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