Le XIXème siècle est l'apogée du roman. Durant cette période, l'identité se construit autour de la situation sociale, de l'état civil et les rapports entre les personnages sont marqués par la lutte des classes sociales. Ecrit en 1885, Germinal est un roman qu'on pourrait qualifier de caractéristique du XIXème siècle, c'est un plaidoyer en faveur de la condition ouvrière, il mentionne la lutte des classes et la révolution sociale. Ce texte se situe au début du roman, Etienne, jeune ouvrier pensionnaire chez les Maheu leur évoque ce que pourrait être, selon lui, un monde meilleur. Emile Zola a dit : « Le romancier est fait d'un observateur et d'un expérimentateur ».
Quelle vision du monde le romancier nous reflète-il dans ce texte ?
Après avoir étudié une vision pessimiste, mais pour le moins réaliste, du monde, nous en verrons une vision utopique. Enfin, nous analyserons le pouvoir du rêve et de l'imagination sur le monde. (...)
[...] D'une part, le narrateur met en avant la misère quotidienne et les conditions de vie lamentables de la classe ouvrière. Zola décrit l'existence de cette famille de manière pathétique, on relève notamment l'expression " la vie sombre de ces pauvres gens " qui connote une existence terne et dénuée d'intérêt. En outre, il y a une gradation dans la violence, il qualifie tout d'abord leur quotidien d'un " éternel recommencement de la misère puis les tâches qu'ils exécutent d'un " travail de brute et, enfin, va même jusqu'à réduire les personnages au rang d'animaux de par le mot " bétail Ainsi, il déshumanise les personnages afin de souligner le fait que de telles conditions de vie soient intolérables. [...]
[...] Ecrit en 1885, Germinal est un roman qu'on pourrait qualifier de caractéristique du XIXème siècle, c'est un plaidoyer en faveur de la condition ouvrière, il mentionne la lutte des classes et la révolution sociale. Ce texte se situe au début du roman, Etienne, jeune ouvrier pensionnaire chez les Maheu leur évoque ce que pourrait être, selon lui, un monde meilleur. Emile Zola a dit : Le romancier est fait d'un observateur et d'un expérimentateur Quelle vision du monde le romancier nous reflète-il dans ce texte ? [...]
[...] En outre, cette vision fataliste est confirmée par la Maheude, qui réfute le discours d'Etienne. Elle refuse de croire aux belles paroles du jeune ouvrier et " s'inquiétait en observant son mari conquis, troublé " car elle a conscience du fait qu'ils ne se délivreront de cette misère et que le rêve d'Etienne ne se concrétisera jamais. Non seulement le texte présente au lecteur une vision sombre du monde, mais Zola rajoute un sentiment fataliste, on ne peut y échapper. [...]
[...] Etienne croit en un monde meilleur, il parlait sans fin et d'une voix ardente il a foi en ce qu'il dit. Il croit au potentiel de chacun. Pour lui, si chaque travailleur y met du sien, alors justice égalité et fraternité règneront dans ce pays. En outre, lors du discours du jeune ouvrier, la Maheude finit par sourire alors qu'elle se montrait réticente à ses propos, ceci prouve l'éloquence d'Etienne. Certes, ce monde peut paraître bien idéaliste mais Oscar Wilde a dit " Aucune carte du monde n'est digne d'un regard si le pays de l'utopie n'y figure pas. [...]
[...] Enfin, ce texte nous informe sur le pouvoir du rêve et de l'espoir. Tout d'abord avec l'exemple de la Maheude. On relève un changement d'attitude de la mère de famille. A la fin du discours, celle qui était au début sceptique devant la description de ce monde utopique, qui " refusait d'entendre, prise d'une sourde épouvante " et qui interrompait Etienne dans son discours afin qu'il ne fasse pas souffrir le Maheu, " finit par sourire, l'imagination éveillée Elle se laissa emporter, rêva à son tour et sourit, comme heureuse de songer à ce monde idéal. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture