L'extrait qui nous est présenté est issu de l'oeuvre L'Assommoir publié en 1877 par Emile Zola. Grand écrivain et journaliste français considéré comme le chef de file du naturalisme. C'est également l'un des romanciers les plus populaires comptant plusieurs oeuvres célèbres comme Germinal ou Nana. L'Assommoir est donc un roman consacré au monde ouvrier dans lequel il y restitue la langue et les moeurs des ouvriers, tout en décrivant les ravages causés par la misère et l'alcool. L'extrait proposé correspond à la fin de l'oeuvre, au moment où Gervaise, le personnage principal, abandonné de tous, vit les derniers moments de sa vie. En quoi le naturalisme permet-il d'exprimer la déchéance de Gervaise dans ce texte ? On étudiera dans une première partie la déchéance croissante de Gervaise puis dans une seconde partie l'horreur de cette déchéance et de cette mort. Enfin dans une troisième partie on analysera en quoi la déchéance et la mort de Gervaise symbolisent le drame de la misère sociale et humaine de l'époque.
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Dans cet extrait, on assiste à la fin de la vie de Gervaise qui va en se dégradant pour aboutir à une descente aux enfers. Cette dégradation est mise en évidence de la ligne 1 à 3 : "elle dégringolait plus bas encore, acceptait les dernières avanies, mourrait un peu de faim tous les jours", on constate que chaque partie de phrase permet d'accentuer l'agonie que subit Gervaise. Cette descente aux enfers s'accompagne d'humiliation qu'elle "acceptait". Ce verbe utilisé à l'imparfait d'habitude, nous montre que ces insultes étaient quotidiennes, comme devenues habituelles pour elle. Zola va insister sur l'évolution de son corps lors de sa déchéance ligne 14-15 : "elle claquait du bec, le ventre vide et les os glacés". Elle était complètement métamorphosée comme si elle était déjà morte. "Elle creva d'avachissement" : c'est le dernier verbe l'amenant à la fin de son existence humaine (...)
[...] L'extrait proposé correspond à la fin de l'œuvre, au moment où Gervaise, le personnage principal, abandonné de tous, vit les derniers moments de sa vie. En quoi le naturalisme permet- il d'exprimer la déchéance de Gervaise dans ce texte ? On étudiera dans une première partie la déchéance croissante de Gervaise puis dans une seconde partie l'horreur de cette déchéance et de cette mort. Enfin dans une troisième partie on analysera en quoi la déchéance et la mort de Gervaise symbolisent le drame de la misère sociale et humaine de l'époque. I. [...]
[...] Zola va insister sur l'évolution de son corps lors de sa déchéance ligne 14-15 : elle claquait du bec, le ventre vide et les os glacés Elle était complètement métamorphosée comme si elle était déjà morte. Elle creva d'avachissement : c'est le dernier verbe l'amenant à la fin de son existence humaine. B. Une mort lente Alors que la fin de Gervaise est racontée sur vingt-neuf lignes, on nous dit qu'elle s'étend sur : des mois on peut donc en conclure que sa mort fut lente. En effet, nous avons plusieurs indications nous montrant que sa mort ne fut pas immédiate : encore ligne mourait un peu ligne 3. [...]
[...] Dès qu'elle possédait quatre sous, elle buvait et battait les murs. On la chargeait des sales commissions du quartier. Un soir, on avait parié qu'elle ne mangerait pas quelque chose de dégoûtant ; et elle l'avait mangé, pour gagner dix sous. M. Marescot s'était décidé à l'expulser de la chambre du sixième. Mais, comme on venait de trouver le père Bru mort dans son trou, sous l'escalier, le propriétaire avait bien voulu lui laisser cette niche. Maintenant, elle habitait la niche du père Bru. [...]
[...] L'horreur de cette déchéance A. Des conditions de vie difficiles Nous venons donc de constater que Gervaise a subi une longue agonie due à la misère qu'elle a endurée. En effet, elle est soumise dans sa vie quotidienne à des conditions de vie qui sont difficiles et dégradantes. Tout d'abord, elle doit faire face à la faim comme nous le montre la ligne 3 : mourrait un peu de faim et à la ligne 15 : le ventre vide Le froid rythme aussi sa vie de tous les jours : os glacés claquait du bec ligne 15. [...]
[...] CONCLUSION Cet extrait exprime bien le naturaliste de Zola en évoquant le thème de la misère, de la déchéance humaine, de l'humiliation et de l'indifférence à travers Gervaise. En effet, les descriptions de Zola sont telles qu'il souligne l'horreur qu'a pu subir Gervaise et peut être regardé comme une critique des conditions de vie de la classe ouvrière de l'époque. On peut en conclure que par l'indifférence de la part de l'entourage de Gervaise et par la présente misère, Zola essaie de démontrer la misère sociale et humaine de l'époque. [...]
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