Émile ou de l'éducation, Jean-Jacques Rousseau, contre-éducation, Rabelais, paradoxe pédagogique, passivité pédagogique, principes de l'enseignement, éducation autonome, éducation du laisser-faire, moeurs de la société, pression sociale, idéal humain, homme non-social, adverbes, figures de style, négations, conjugaison des verbes, pronoms personnels
Un siècle avant la parution de l'Émile ou de l'éducation, Rabelais avait déjà introduit dans ses ouvrages Gargantua et Pantagruel la question de l'éducation prodiguée aux enfants. Tout comme Rousseau, il s'opposait à la pédagogie de son époque qu'il jugeait contre-productive et inefficace, comme en témoigne l'une de ses célèbres citations: ''science sans conscience n'est que ruine de l'âme".
On retrouve un projet similaire chez Jean-Jacques Rousseau dans le livre second de l'Émile ou de l'éducation paru en 1762. Cette oeuvre est un traité d'éducation qui porte sur ''l'art de former les hommes''.
[...] Dès lors, le précepteur n'est plus que le gardien de l'éducation de l'enfant. La pédagogie ne consiste plus à agir, mais à contenir, comme le montrent les verbes à l'impératif : ''tenez son âme oisive'' l.47, ''retenez, arrêtez les impressions étrangères'' l.49-50, ''gardez-vous de la donner aujourd'hui'' l.56-57, mais aussi l'isotopie de la défense et de la prévention : ''détruire'' l.10, ''garantir le cœur du vice et l'esprit de l'erreur'' souligné par un parallélisme de construction l.25-26, ''l'écarterons-nous'' l.62, ''les prévenir'' l.75. [...]
[...] Émile ou de l'éducation, livre II - Jean-Jacques Rousseau (1762) - Le traité d'une contre-éducation ? [Phrase d'accroche] Un siècle avant la parution de l'Émile ou de l'éducation, Rabelais avait déjà introduit dans ses ouvrages Gargantua et Pantagruel la question de l'éducation prodiguée aux enfants. Tout comme Rousseau, il s'opposait à la pédagogie de son époque qu'il jugeait contre-productive et inefficace, comme en témoigne l'une de ses célèbres citations : ''science sans conscience n'est que ruine de l'âme''. [Caractérisation du texte] On retrouve un projet similaire chez Jean-Jacques Rousseau dans le livre second de l'Émile ou de l'éducation paru en 1762. [...]
[...] l.24-25 ''enseigner la vertu ni la vérité'' / l.25-26 ''garantir le cœur du vice et l'esprit de l'erreur : les deux phrases sont construites sur un rythme binaire qui met l'opposition en valeur. l.30-31 ''sans préjugés, sans habitudes'' / n'aurait rien en lui qui pût contrarier l'effet de vos soins'' : une courte proposition subordonnée qui contraste avec une longue proposition principale : cela met l'opposition en exergue et illustre la prévalence de la nature sur la société. l.43-45 ''les choses désagréables'', lui rendre ennuyeuse'', décréditer de bonne heure'' / raison'' l.43 : les effets d'une éducation sociale sont présentés sous la forme d'une accumulation qui vient écraser l'élément intrinsèquement naturel de toute vie humaine : la raison. [...]
[...] L'extrait s'ouvre sur une question: ''Oserais-je exposer ici la plus grande, la plus importante, la plus utile règle de toute l'éducation?'' l.1-2, ''quelque leçon leur devient-elle nécessaire?'' l.55-56, il y a une accumulation d'interrogations de la l.59 à la l.68 qui crée un effet de martèlement sur le lecteur et insiste sur le caractère expérimental de cette pédagogie ''mais où placerons-nous cet enfant'' l.59, tiendrons-nous'' l.61, ''l'écarterons-nous'' l.62, ''n'aura-t-il pas'' l.62-63, verra-t-il pas'' répété deux fois l.64 + l.65, et enfin une traduction explicite de cette incertitude ''mais vous ai-je dit que ce fût une entreprise aisée qu'une éducation naturelle'' l.69-71, ou encore ''Est-ce ma faute si vous avez rendu difficile tout ce qui est bien?'' l.71-72. TR : Rousseau livre à ses lecteurs sa vision de la pédagogie, mais celle-ci est hantée par de nombreux paradoxes qui renforcent cette idée de contre-éducation. [...]
[...] Un traité d'éducation paradoxal Une leçon qui disqualifie l'enseignement : la mise en avant d'un paradoxe pédagogique Le texte qui nous est présenté ici prend la forme d'une grande leçon pédagogique que l'auteur dispense dans le but de confronter ses lecteurs à leur propre vision de l'éducation. C'est pourquoi on retrouve dans le texte de nombreux verbes sur le mode de l'impératif, à la deuxième personne du pluriel, qui expriment le conseil et la recommandation. ''Prenez'' l.36, ''Faites'' l.40, ''soyez'' et raisonnez point'' l.41, ''Exercez'' l.46, ''tenez'' l.47, ''Redoutez'' l.48, ''Retenez'' l.49, ''laissez'' l.55 ou encore ''gardez-vous'' l.56. [...]
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