Il est légitime de s'interroger sur la nature des rapports que l'homme entretient avec ses semblables, comment ces rapports s'expriment et surtout de quels mouvements intérieurs ils sont issus. Car en effet, l'enfant en bas âge ne semble pas pouvoir entretenir de réels rapports avec les hommes qui l'entourent, ce n'est que lorsqu'il grandit que deviennent possibles les rapports de volonté à volonté, à partir de quand l'enfant est–il capable d'entretenir de tels rapports ? Il semble que le changement se crée dans la période de l'adolescence, que Rousseau situe à partir de quinze ans, c'est une période de transition dans la vie d'un individu, c'est la transition finale entre l'état de l'enfance et celui d'adulte.
On peut alors se demander quelle est la différence entre l'enfant et l'homme, pour qu'il y ait entre ces deux états de telles disparités en ce qui concerne les rapports aux autres.
Mais alors, comment l'homme en vient-il à créer des rapports avec ses semblables ? Comment est-il amené à aimer une femme ? Qu'est-ce alors que le véritable amour ?
Du premier amour de l'homme pour une femme semblent découler tous les autres rapports de l'homme avec ses semblables, comment la recherche d'une compagne, et l'amour de celle-ci font-ils naître pour l'homme tous les autres rapports ?
Rousseau s'interroge et répond à ces questions dans son texte, tout d'abord qu'est-ce que sont ces rapports, comment naissent-ils ? puis, par quoi l'homme est-il poussé à aimer et à choisir sa compagne et enfin, en quoi le premier amour d'un homme pour une femme, la recherche d'une compagne fait-il naître tous les rapports de l'homme avec ses semblables ?
[...] Mais le plus grand danger pour l'homme, c'est de tomber dans le piège de ces rapports. En effet, l'homme peut devenir obnubilé par le désir d'être aimable et d'être préféré entre tous, c'est alors son amour propre qui s'exacerbe, il ne devient alors plus qu'apparence, pour plaire, il est déformé par la société et les rapports que celle-ci permet entre les hommes. Rousseau montre à quel point l'opinion peut prendre une place importante dans la vie d'un homme, il est sans cesse suspendu au jugement des autres, il n'étudie plus les rapports qu'il a avec les hommes, il devient obsédé par la façon dont il est considéré par les autres, les stupides mortels sont les hommes qui se laissent prendre dans le jeu de ces apparences, ils ne font plus que se baser sur l'opinion des autres hommes pour vivre, et sont ainsi pervertis par ce culte des apparences, afin de gagner la préférence de l'autre. [...]
[...] Et quand bien même l'homme ressent un véritable amour, cela ne bannit pas de son cœur des sentiments qui peuvent paraître bas, et même vils, il peut toujours, malgré la beauté, la grandeur, la pureté de l'amour qu'il ressent, éprouver la colère ou la haine, et même d'autres sentiments que l'amour lui-même va créer, comme la jalousie, qui naît dès lors que l'être profondément aimé semble s'intéresser à d'autres personnes, ou bien même simplement par peur de perdre l'être aimé et sans aucun fondement. Mais si l'amour apporte son lot de qualités odieuses il en apporte d'autres, tout à fait vénérables celles-la, comme l'abnégation, le total abandon de soi pour le seul être aimé, ce sont ces qualités qui permettent de mesurer l'amour que l'on ressent, et qui permettent de sentir cet amour que l'on a pour l'autre. L'amour est-il alors un sentiment irrationnel, qui fait perdre la tête ? [...]
[...] L'enfant qui grandit et devient homme développe de nouveaux besoins, plutôt qu'avec les choses, il va chercher à créer des relations avec les autres hommes. C'est ensuite le travail de toute une vie pour l'homme que d'étudier ses rapports avec les autres hommes pour qui il a développé une conscience morale, et cette étude commence au moment où l'enfant acquiert un début de conscience morale, c'est-à-dire lorsqu'il commence à être capable d'user lui-même de sa propre raison sans l'aide d'un tuteur, et qu'il peut lui- même déterminer ce qui est moral ou non. [...]
[...] En réalité, ce qu'on prend pour un choix irrationnel, c'est-à-dire le fait d'aimer une personne d'un véritable amour, un total abandon de soi pour l'être aimé est un choix parfaitement rationnel. L'homme décide en effet par sa volonté propre de s'abandonner à l'amour, car il sait que les avantages de cet amour sont plus nombreux que ses emportements qui nous égarent et que les qualités odieuses L'homme choisit d'aimer aveuglément par un choix raisonnable on a fait l'amour aveugle car il sait qu'ainsi, c'est l'amour qui va le guider vers celle qu'il recherche, car cet amour sait ce qui est bon pour lui, et voit mieux que lui les rapports existants ou possibles entre un homme et ses semblables, entre un homme et une femme. [...]
[...] Qu'est-ce alors que le véritable amour ? Du premier amour de l'homme pour une femme semblent découler tous les autres rapports de l'homme avec ses semblables, comment la recherche d'une compagne, et l'amour de celle-ci font-ils naître pour l'homme tous les autres rapports ? Rousseau s'interroge et répond à ces questions dans son texte, tout d'abord qu'est-ce que sont ces rapports, comment naissent-ils ? puis, par quoi l'homme est-il poussé à aimer et à choisir sa compagne et enfin, en quoi le premier amour d'un homme pour une femme, la recherche d'une compagne fait-il naître tous les rapports de l'homme avec ses semblables ? [...]
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