Paul Eluard est un poète français du 20ème siècle de la période du Surréalisme. En 1934, il se marie à Nush, et il ne cesse de lui témoigner son amour dans ses oeuvres. Il écrit un recueil Le temps déborde en 1947, après la mort de sa femme, où il parle de ses années passées avec celle-ci. Notamment dans "Notre vie", un poème lyrique en alexandrins où il nous fait part de ses sentiments face à cet évènement bouleversant. On peut se demander comment Paul Eluard parvient à nous faire ressentir son intense souffrance à travers cet extrait (...)
[...] Mais le texte nous rappelle rapidement que ces faits font partie du passé. Tous les moments de bonheurs vécus sont racontés à l'imparfait, contrairement à sa douleur racontée au présent. L'opposition des saisons "mai" et "neige" (v13) (représentant l'hiver) contraste entre la chaleur de ses sentiments anciens et l'austérité de sa douleur présente, et l'expression "l'équilibre du temps" qui laisse entrevoir une perturbation violente qui déstabilisera toute une vie, confirmée au vers 15 "mon passé dissout". Et la répétition de "notre vie" (v1 et insiste sur une vie déjà écoulée, qui n'existe plus aujourd'hui à cause de l'absence de la personne correspondante à ce "notre", ce "notre" qui représente Paul Eluard et Nush, ensemble. [...]
[...] Il est seul, souffre, et nous fait partager sa tristesse à travers ses vers. La strophe trois est une suite de noms et de compléments, presque sans verbes, où le poète paraît plongé dans son malheur à tel point que son dernier vers est la conclusion de sa vie. Son passé est dissout, sa vie future n'est que souffrance et silence. Le poète meurt, et met fin à ses écrits par un unique point final vers15. En conclusion, on peut dire que ce poème nous permet de ressentir la détresse et la douleur qu'a causées la perte de Nush. [...]
[...] Ensuite, Eluard nous fait part de son chagrin. En effet, la structure syntaxique de l'extrait est marquée par la conjonction de coordination "mais" qui montre une avancée inévitable vers la mort. Une antithèse nous le prouve, le poète parle sans cesse de la "vie" puis se ramène à la "mort" (vers ce qui crée une atmosphère pesante, qui nous fait perdre toute distinction, et nous entraîne dans un déchirement entre la vie et la mort. De plus, la mort envahit le poète au plus profond de son être. [...]
[...] On peut se demander comment Paul Eluard parvient à nous faire ressentir son intense souffrance à travers cet extrait. Nous verrons que le poète parle de son passé et nous mène doucement jusqu'à la disparition de sa femme mais aussi de la rupture douloureuse qu'il subit. Tout d'abord, le poète nous fait partager ses sentiments lors de la perte progressive de son amour. En effet, la structure du texte nous rapproche de l'auteur et nous permet de créer un lien personnel et spirituel avec lui. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture