I) L'évocation d'un passé heureux
- Il est dans ce poème question d'une vie passé. On retrouve d'ailleurs les temps du passé v1-8 "disais" v 6. Ce qui inclut que ce passé est révolu
- (...)
[...] "notre vie tu l'as faite" v la femme était le moteur du couple, elle permet à l'homme d'exister. On retrouve ici l'image de la muse fréquente chez les Surréalistes. _La reprise anaphorique de "notre vie"v1-6, au début des deux premières strophes + le titre montre que le souvenir est très présent. _Le pronom "notre" renvoie également à l'image du couple qu'on retrouve dans l'introduction dans "nous". Mais ici on retrouve l'idée de rupture par le futur négativé qui suit "ne vieillerons pas". [...]
[...] _En effet on voit le thème du temps dans l'intro. La métaphore "le temps déborde" est l'image du temps qui continue de s'écouler. Ce qui semble prédominant dans ce début, c'est cet écoulement du temps malgré une rupture dans la vie de l'auteur. La disposition typographique le confirme la soutient: le temps a pris une autre dimension, il s'étire (comme pour la date. _Le temps est ce qui accompagne l'expression lyrique de l'absence et amène à la souffrance. Le vers 4 de l'intro reprend la souffrance due au temps. [...]
[...] Le temps déborde est un recueil de circonstance se rapporte à la vie de l'auteur. La femme aimée est une muse chez les Surréalistes: ex: Aragon/ Elsa Triolet. PROBLEMATIQUE: la mort de Nusch apparaît comme une rupture à la fois dans la composition du poème et dans la vie de l'auteur. Nous montrerons comment la vie est marquée par le bonheur et l'échange alors que la mort est, elle, marquée par le silence et la négation de son existence. I ) L'évocation d'un passé heureux _Il est dans ce poème question d'une vie passé. [...]
[...] La mort prend différents visages: elle est envahissante, elle marque une rupture avec la vie et finalement elle prend toute la place et est en train de dévorer le poète qui souffre moralement et physiquement. Ce poème, qui est une oeuvre de circonstance, accorde une place prépondérante au thème de la mort, inhérent à la fuite du temps. La mort, une fois personnifiée, annihile le poète et matérialise sa souffrance. Eluard exprime ainsi de façon lyrique l'absence de sa compagne. Différence avec Roy (Encore Un Jour): même expression lyrique face au temps qui passe mais pas de mysticisme ici. Pas d'avenir pour Eluard. [...]
[...] Cette mort prend toute la place, celle de la vie, celle de Nusch qui est désormais "invisible". _La mort apparaît aussi à travers la thématique de l'enterrement "ensevelie" v1, "sous la terre" v13, "la terre a refermé son poing" (métaphore) v3. _Cette mort entraîne chez le poète une souffrance et une perte de repère. "plus dure" v11, "source de larmes" v14, la mort est dure à supporter et elle annule toute perception "masque de neige" v 12 (figé, absence de sentiment). [...]
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