Commentaire (niveau Lycée) entièrement rédigé du poème La courbe de tes yeux tiré du recueil "Capitale de la douleur" de Paul Éluard. Celui-ci est complété par une fiche résumée du commentaire pour l'oral de français.
[...] Le poème prend lui-même la forme close d'un œil, d'un cercle-refuge : il commence par La courbe de tes yeux (v.1). Les yeux de la femme donnent à l'être aimé sa plénitude à l'instant même où elle le regarde, au point qu'il le passé, l'époque où elle ne le voyait pas encore (v.4-5) : le regard de l'amour lui donne son identité, sa présence à lui-même et au monde. Le regard dessine un cercle magique où le poète retrouve, régénéré, les réalités de la nature (vers 6 à 13). [...]
[...] Tout se passe comme si les sens, au contact de l'amour, retrouvaient une nouvelle acuité. Ils sont presque tous représentés dans le monde : vue jour rosée lumière couleurs yeux ; ouïe chasseur de bruits odorat sourires parfumés parfums éclos et toucher douceur mousse Dans le monde que Gala donne à voir, tout n'est que lumière, envol et transparence, balancement et bercement, fraîcheur et vitalité. La comparaison de vers 13 allie le concret à l'abstrait, le monde naturel à la valeur morale : Comme le jour dépend de l'innocence Le parallélisme de la construction des vers 13 et 14 associe, autour de la répétition du verbe dépend une vision du monde rendue positive par l'amour le jour le monde entier / l'innocence tes yeux purs Conclusion : Ce texte est un poème aux mots amoureux, qui chante avec lyrisme ma louange de la femme aimée. [...]
[...] Ce poème est composé de trois strophes de cinq vers (quintiles). Il est d'une facture moderne ; le système des rimes n'est pas régulier et il évolue vers une absence de rimes dans le dernier quintile. A L'échange amoureux I Le poème d'Eluard révèle certaines caractéristiques de la poésie lyrique : expression d'émotions personnelles (le poète s'exprime à la première personne), et amoureuses (le poète chante l'amour de la femme de sa vie : le monde entier dépend de tes yeux purs II Les pronoms personnels et adjectifs possessifs renvoient au je du poète et au tu de la femme aimée, qui s'interpellent symétriquement : Tes yeux . [...]
[...] La courbe de tes yeux. Lecture La courbe de tes yeux fait le tour de mon cœur, Un rond de danse et de douceur, Auréole du temps, berceau nocturne et sûr, Et si je ne sais plus tout ce que j'ai vécu C'est que tes yeux ne m'ont pas toujours vu. Feuilles de jour et mousse de rosée, Roseaux du vent, sourires parfumés, Ailes couvrant le monde de lumière, Bateaux chargés du ciel et de la mer, Chasseurs des bruits et sources des couleurs, Parfums éclos d'une couvée d'aurores Qui gît toujours sur la paille des astres, Comme le jour dépend de l'innocence Le monde entier dépend de tes yeux purs Et tout mon sang coule dans leurs regards. [...]
[...] peut s'expliquer ainsi : la circulation du sang, symbole de vie, trouve une nouvelle source ; non plus le cœur du poète mais le regard de la femme aimée. Il s'agit là d'une vision surréaliste de l'amour qui invente sa propre réalité. C La douceur du monde I Un élargissement progressif au monde entier s'opère à travers les thèmes de la nature, du voyage et d'une nouvelle naissance. Si l'amour est une nouvelle naissance, c'est qu'il est aussi une manière de s'éveiller à la beauté du monde. [...]
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