Eloge de la folie, Erasme, institution catholique, critique, piété, burlesque, allégorie, plaidoyer
Fiction burlesque et allégorique dans laquelle Erasme laisse la déesse de la Folie critiquer toutes les catégories sociales, l'Eloge de la folie se conclue en un émouvant plaidoyer sur les véritables valeurs chrétiennes. Imprimée en 1511, dix ans avant que Luther ne reçoive la bulle papale Decret romanum pontificem et que le protestantisme ne connaisse ses tumultueux débuts, Erasme use cependant de la métaphore pour critiquer la religion chrétienne et, avec ce texte, pose la question des rapports entre la religion et sa pratique. Dans la « République des Lettres » qu'il contribua à fonder dans cette Europe du XVème siècle, le « Prince des Humanistes » nous force à nous demander dans quelle mesure le développement d'institutions peut-il s'avérer nuisible et éloignés des idées originelles ?
[...] Autant que celle d'une piété aveugle Mais ce qui surprend également réside dans cette piété, cette foi parfois aveugle dont le pire se déchaîna avec les premières croisades et qu'Erasme, au travers les ressentis de la déesse de la Folie, critique. La religion catholique se bâtie en religion de l'interdit, annonçant qu'une vie terrienne d'ascète constitue le secret pour une vie divine au paradis. Mais ces interdits développent des radicalités qui briment l'épanouissement personnel autant qu'ils représentent un prétexte au défouloir le plus cruel. [...]
[...] Ce qu'Erasme qualifie de « délire » n'est rien d'autres que la victoire de la religion sur les raisons et les passions des âmes : en érigeant un modèle de catholique exemplaire, la religion catholique exacerbe des frustrations qu'elle justifie par les écritures sacrées. D'autant plus que le passage du féodalisme et de l'obscur Moyen-Âge à la Renaissance se fait en concomitance de la découverte des Amériques et de la débâcle de trois siècles de croisades qui s'effondrent avec la chute de Constantinople. [...]
[...] Commentaire du texte « Eloge de la folie » d'Erasme Fiction burlesque et allégorique dans laquelle Erasme laisse la déesse de la Folie critiquer toutes les catégories sociales, l'Eloge de la folie se conclue en un émouvant plaidoyer sur les véritables valeurs chrétiennes. Imprimée en 1511, dix ans avant que Luther ne reçoive la bulle papale Decret romanum pontificem et que le protestantisme ne connaisse ses tumultueux débuts, Erasme use cependant de la métaphore pour critiquer la religion chrétienne et, avec ce texte, pose la question des rapports entre la religion et sa pratique. [...]
[...] Les grandes cathédrales s'élèvent désormais un peu partout en Europe tandis que l'Eglise s'arroge le droit de déterminer, avec la découverte des Amériques, qui est un homme et qui ne l'est pas. Mais à mesure que son influence grandit, les critiques se font plus croissantes également et nombreux sont ceux, d'Erasme passant sa thèse théologie à Bologne en 1509 à Luther dans son monastère des monts de Thuringe, qui estiment que la religion, en s'institutionnalisant, s'éloigne de son caractère sacrée. [...]
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