Commentaire composé (niveau Lycée) du poème Effet de Nuit de Paul Verlaine.
[...] Un vague mouvement de droite à gauche évoque le balancement des pendus. Conclusion : Ce poème évoque une scène tragique de prisonniers qui vont au gibet la nuit. Ce poème est certainement une description d'un tableau en noir et blanc, sans doute une eau-forte et se traduit ainsi par l'usage exclusif de termes de couleurs dénotant le blanc, le gris, le noir. Le paysage se dresse contre les prisonniers. Le temps pluvieux accentue le malaise. On a la nette impression que ces prisonniers sont enfermés dans ce paysage dont les grilles sont formées par l'averse qui tombe et leurs fers qui se dressent. [...]
[...] Vraisemblablement, ces prisonniers vont être pendus. Tout indique l'angoisse et l'horreur de la mort : bec avide, pâture des loups III) Le style Le style est descriptif. Dès le début, par deux mots le temps est évoqué : La nuit. La pluie Par la suite, le vocabulaire n'évoquera que les couleurs noires, grises ou blanches, livides comme la mort : blafard, éteintes, lointain gris, air noir, fuligineux. Les mots évoquent des pics dressés : flèches, gothique, bec, épine, dressant, fer, lance, pertuisanier, herse Un seul mot évoque le lieu : La plaine Ces descriptions courtes ont un effet-choc. [...]
[...] Commentaire composé : Effet de Nuit de Paul Verlaine Effet de nuit La nuit. La pluie. Un ciel blafard que déchiquette De flèches et de tours à jour la silhouette D'une ville gothique éteinte au lointain gris. La plaine. Un gibet plein de pendus rabougris Secoués par le bec avide des corneilles Et dansant dans l'air noir des gigues nonpareilles, Tandis, que leurs pieds sont la pâture des loups. Quelques buissons d'épine épars, et quelques houx Dressant l'horreur de leur feuillage à droite, à gauche, Sur le fuligineux fouillis d'un fond d'ébauche. [...]
[...] La description du paysage se fait du ciel : La nuit. La pluie. Un ciel blafard Jusqu'au sol : Quelques buissons d'épines épars Comme à la vue d'un cauchemar se précisant. Dans cette nature peu accueillante que Verlaine décrit par des mots caractérisant une émotion forte, de peur : blafard, gris, noir, épine, pendus, rabougris, horreur Nous découvrons des animaux maudits comme les corneilles et les loups symbolisant la cruauté. Tout est représenté en noir et blanc. Seules les silhouettes apparaissent, mais elles sont floue comme délavées, détrempées. [...]
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