L'éducation sentimentale, Gustave Flaubert, roman d'apprentissage, Frédéric Moreau, amour inconditionnel, Marie Arnoux, passion
L'éducation sentimentale, histoire d'un jeune homme est un roman écrit par Gustave Flaubert et publié en 1869. Cette œuvre est devenue une référence de la littérature par le fait qu'elle réinvente le roman d'apprentissage, lui donnant un nouveau souffle. Le protagoniste en est Frédéric Moreau, un jeune provincial de 18 ans venu à Paris pour suivre ses études de droit. Celui-ci connaîtra la politique, la société, l'amitié, l'amour, quelques aventures mais réalisera réellement son «éducation sentimentale» par son amour inconditionnel pour Marie Arnoux, femme mariée. Sa passion bien que partagée n'aboutit jamais et c'est par cette passion inactive, la fin de ses illusions que le héros «apprend».
[...] Ainsi le vocabulaire qui se rapporte à sa personne la distingue comme un ange, ou plutôt nous dirions un être céleste. On relève les expressions : «apparition», «éblouissement», ou encore «la lumière traversait». Mais Mme Arnoux dont la figure se détache de ce «ciel bleu» semble se rapprocher d'une représentation de la madone. Son aspect sacré, sa comparaison à des figures célestes, contraste et par conséquent est mis en valeur par l'occupation particulièrement réaliste et concrète qui lui occupe les mains. [...]
[...] Sa situation, ses études, le but de son voyage . Néanmoins à travers ces paramètres officiels du personnage, Flaubert garde des termes profondément romantiques tels le verbe «languir». Un deuxième temps de la description intervient peu quelques paragraphes plus loin, le narrateur nous montrant les actions du jeune Moreau. Étudions celles ci de plus près afin de voir en quel sens elles renforcent les impressions acquises par le lecteur que nous avons décrites un peu plus tôt. Frédéric pense «à sa chambre», «à des sujets de tableau», «à des passions futures». [...]
[...] Mais l'effet produit est aussi un certain recul du romancier qui tourne en dérision le monde qu'il met en œuvre et en particulier son personnage perdu dans les illusions surement produites par ses mélancolies romantiques. Que conclure finalement de ce premier épisode? Il semble que les descriptions de ces deux premier protagonistes ne soient pas particulièrement détaillées mais par contre construites sur le même plan. Frédéric et Jacques Arnoux sont montrés dans leurs actions puis présentés officiellement. L'importance du regard est primordiale et nous permet de constater que le narrateur semble être l'incarnation même du romancier. [...]
[...] Encore une fois ils nous semblent confondus. Flaubert se pose en peintre réaliste, narrateur de cette scène en tant qu'omniscient mais tout de même extérieur au récit. Pourquoi en peintre réaliste? Par l'abondance de détails : « large chapeau de paille, avec des rubans roses », « ses bandeaux noirs », « sa robe de mousseline claire, tachetée de petits pois, se répandait en petits plis ». Mais aussi par cette impression que la description est brossée petit à petit dans une lumière particulière , féérique qui donne une impression totalement artistique au portrait. [...]
[...] On peut découper le chapitre que nous étudions en deux épisodes. Tout d'abord la rencontre de Frédéric et de M. Jacques Arnoux, puis dans un deuxième temps le coup de foudre de Frédéric lorsqu'il voit pour la première fois Mme Arnoux. Il s'agit ici de l'incipit du roman et par conséquent, la description y tient une place importante. Flaubert se doit tout d'abord d'introduire le protagoniste de son roman devant le lecteur. C'est ainsi qu'il nous offre le portrait de son Frédéric Moreau commençant par ces termes: «un jeune homme de dix huit ans , à longs cheveux» . [...]
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