L'Éducation sentimentale, romantisme, Flaubert, amour, réalité, fantasme, sentiments, idéalisation
Le romantisme représente une part importante de l'héritage littéraire français, particulièrement du XIXe siècle. À sa manière, Gustave Flaubert s'inscrit dans cette tradition séculaire en écrivant l'Éducation sentimentale, un roman qui, comme son nom l'indique, traite de l'initiation à l'amour d'un jeune homme, Frédéric. Celui-ci aperçoit une magnifique femme dont il s'éprend immédiatement, fantasmant sur ses origines, pris d'un désir irrépressible de tout savoir sur elle et de la posséder. Il l'observe maladroitement, la dévorant des yeux tout en essayant de ne pas être vu. Rien n'indique pourtant que la femme ait ressenti la même chose en l'apercevant. Le rêve du jeune homme sera malheureusement brutalement brisé par l'apparition du mari de cette femme, juste après que les yeux de Frédéric et de Madame Arnoux se soient rencontrés...
[...] Il idéalise ces objets comme il idéalise la femme : une femme d'une telle perfection ne pouvant logiquement être entourée que d'objets à son image. Pour le lecteur qui assiste aux pensées de Frédéric, le décalage entre la réalité et l'idée qu'il s'en fait est encore une fois assez cocasse. Mais après le coup de foudre vient l'installation du sentiment et du désir amoureux. Il entre dans l'attitude, l'état amoureux. L'amour du jeune homme ne transige pas : il est entier, absolu. [...]
[...] L'Éducation sentimentale - Gustave Flaubert (1869) - En quoi la scène de la rencontre de Frédéric avec Madame Arnoux est-elle le récit d'une vision fantasmée ? Le romantisme représente une part importante de l'héritage littéraire français, particulièrement du XIXe siècle. À sa manière, Gustave Flaubert s'inscrit dans cette tradition séculaire en écrivant l'Éducation sentimentale, un roman qui, comme son nom l'indique, traite de l'initiation à l'amour d'un jeune homme, Frédéric. Celui-ci aperçoit une magnifique femme dont il s'éprend immédiatement, fantasmant sur ses origines, pris d'un désir irrépressible de tout savoir sur elle et de la posséder. [...]
[...] Pour compenser, il se met à rêvasser et à imaginer quelle pourrait bien être cette vie dont il ne connaît rien. Une négresse arrive et la rejoint, lui permettant de mieux rêver sur le passé de cette femme magnifique. Il a les clichés d'un jeune homme novice, très romantique et imaginatif. Il suppose que la femme est « d'origine andalouse, créole peut-être », qu'elle a ramené la négresse depuis quelque île exotique. De plus, la peau brune de la supposée andalouse lui fait probablement penser à la sensualité réputée des femmes du sud de l'Espagne, là encore un cliché romanesque. [...]
[...] En effet, Flaubert passe de l'observation subjective du point de vue de Frédéric à celle plus froide et objective du narrateur omniscient. Les séquences où le récit est narré sont en effet racontées par le narrateur et non par Frédéric : il décrit ses sensations à la vue de cette personne ainsi que les suppositions qu'il se fait sur sa vie. Le narrateur raconte les errements de Frédéric en utilisant le champ lexical de la dissimulation « affecter », « dissimuler » : en effet, l'homme, qui veut pourtant se rapprocher de la femme, est maladroit et timide. [...]
[...] L'auteur nous fait en effet voir la scène du point de vue de cet homme. Le récit commence par cette phrase : « Ce fut comme une apparition ». L'homme est ébahi par cette femme, qui s'apparente à une apparition divine, comme nous l'indiquent les mots « éblouissement », « splendeur », « séduction », « ébahissement », « extraordinaire ». La vision de Frédéric est transfigurée par l'apparition de cette femme ; la vue joue un rôle très important dans ce texte. Gustave Flaubert utilise tout un vocabulaire lié à ce champ lexical : « distingua », « yeux », « regarda » « avait vu » qui indique que l'homme porte toute son attention sur cette femme mystérieuse. [...]
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