Edmond, Alexis Michalik, Cyrano de Bergerac, pièce de théâtre, théâtre, représentation, acteur, personnage, romantisme
Inspirée de faits réels, la pièce d'Alexis Michalik raconte la genèse du chef-d'oeuvre d'Edmond Rostand, Cyrano de Bergerac. Nous sommes, avec cet extrait, le 28 décembre 1897, à la toute fin de la pièce. Des applaudissements sans fin remplissent le Théâtre de la Porte Saint-Martin pour acclamer la première représentation de Cyrano. Il y aura quarante rappels.
[...] Nous sommes, avec cet extrait, le 28 décembre 1897, à la toute fin de la pièce. Des applaudissements sans fin remplissent le Théâtre de la Porte Saint-Martin pour acclamer la première représentation de Cyrano. Il y aura quarante rappels. En parallèle à ce triomphe, l'extrait met en exergue le trio amoureux que forment les personnages d'Edmond, Jeanne, et Rose. Si le théâtre d'Alexis Michalik repose sur des coulisses inversées, il apparaît d'emblée flagrant que l'extrait regorge de mises en abîme savamment mises en scène et qui vont crescendo. [...]
[...] - La mise en abîme Nous assistons dans cet extrait au triomphe d'Edmond, en 1897, comme vient régulièrement le rappeler Lucien. La mise en abyme est encore plus accentuée lorsque les didascalies précisent que les acteurs saluent de dos , donc dos aux spectateurs de 2016. Si ce procédé est une sorte de clin d'oeil visant à interroger le spectateur sur son propre rôle au sein de la création artistique, il invite aussi à réfléchir sur cette fine frontière, si fine qu'elle en devient presque transparente, entre la réalité et la fiction. [...]
[...] - Un clin d'oeil au romantisme Si Alexis Michalik aime à entraîner le spectateur dans un grand écart temporel qui contribue à rendre encore plus floue la limite entre fiction et réalité, il en profite également pour adresser des clins d'oeil à un théâtre romantique plus traditionnel. Ainsi, en mettant en scène le trio Edmond - Jeanne - Rose , il en profite pour dresser le portrait du comédien infidèle et s'amuse également avec le cliché de la femme amoureuse pleine d'abnégation (Rose). [...]
[...] Plus qu'un simple clin d'oeil, Alexis Michalik force le trait en présentant un Edmond certes brillant dans le rôle du dramaturge, mais bien piètre époux dans le rôle du mari à la fidélité vacillante. Quant à Rose, son jeu de mots sur la maîtresse d'Edmond, qui n'est autre, pour elle, que la Gloire, prête à sourire et lui confère un statut d'épouse soumise, assurée qu'elle est que l'auteur de ce chef d'oeuvre dormira avec elle, une fois le rideau tombé. [...]
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