Ce document est un commentaire de texte complet et rédigé portant sur "L'école des femmes", de Molière, Acte 3 scène 5.
[...] De tyrannique, autoritaire, orgueilleux, égoïste, Arnolphe n'est en fait qu'un être malheureux qui se retrouve blessé dans son amour propre et dont la situation lui a échappé. Pourtant, Arnolphe a tenté de garder sa dignité comme il le dit lui-même « Quelle peine à cacher mon déplaisir cuisant » Comment pouvons-nous d'autre part comprendre les sentiments tragiques exprimés par Arnolphe. Le tragique de la situation vient de ce que l'amour d'Arnolphe est sans retour. Arnolphe comprend qu'il ne parviendra pas à ses fins avec Agnès. [...]
[...] La colère est aussi présente. Arnolphe est en effet très en colère contre Agnès qui se montre en effet différente de celle qu'il avait imaginée. Arnolphe n'hésite d'ailleurs pas à la qualifier de « traîtresse ». Il lui reproche en quelque sorte son ingratitude alors que celle-ci n'est qu'une orpheline Nous pouvons percevoir à travers les choix par Arnolphe non seulement sa colère mais également son attitude méprisante envers les femmes qui ne seraient là que pour être soumises aux hommes. [...]
[...] Le comique d'Arnolphe est donc pleinement un comique de caractère. A ce comique de caractère, nous pouvons associer un comique de mœurs renvoyant à la situation des femmes. Nous pouvons imaginer que lorsque Arnolphe dit son monologue, il n'est pas exempt de gestes qui peuvent le rendre à la fois comique et ridicule comme celui de se prendre la tête entre ses mains ou s'agiter de tout côté, faire les quatre cents pas. Nous avons vu en effet que la ponctuation rend compte de l'agitation du personnage. [...]
[...] La situation d'Arnolphe n'est-elle pas au contraire totalement ridicule ? En effet, Arnolphe a tellement craint l'infidélité d'une femme qu'il en est venu à élaborer un plan sans tenir compte de la réalité. Il n'a absolument pas tenu compte des sentiments d'Agnès et tout se retournera contre lui. Arnolphe était tellement préoccupé par cette obsession de la fidélité qu'il tombe dans un excès ridicule dans l'expression de ses sentiments. Nous pouvons alors réfléchir à la manière dont Molière arrive à montrer le ridicule de la situation d'Arnolphe. [...]
[...] Avec L'École des femmes publiée en 1662, Molière inaugure le genre de la comédie classique. Avec ce monologue d'Arnolphe, nous nous trouvons dans la scène 5 de l'acte III pour une pièce de théâtre qui dans son caractère typiquement classique contient au total cinq actes. Arnolphe âgé de quarante-deux ans pense avoir trouvé la solution idéale afin de ne pas être confronté à l'infidélité féminine : épouser une toute jeune fille âgée de dix-sept ans, Agnès, qui se trouve orpheline. [...]
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