Le titre pourrait faire de cette partie antépénultième d'
[...] Le mot "explosion" est lui-même ambigu : ou bien l'idée du travail se fait jour brusquement, ou bien elle explose en se détruisant déjà. Dans un cas, elle se manifesterait dans tout son éclat, dans l'autre elle éclaterait sitôt exprimée. B. Le rejet C'est toute la fragilité de l'idée dans "L'Eclair". Celui qui parle entend autour de lui vanter l'esprit positif ("Rien n'est vanité", qui se substitue au "Tout est vanité" de l'Ecclésiaste, dans la Bible), la science, le progrès avant"). [...]
[...] La vraie lumière est celle de la lucidité : sur les autres, sur la vie, sur Dieu, sur soi. Le texte aboutit à une acceptation de soi-même comme non-travailleur ou, selon un autre sens du mot travail, comme révolté contre le temps (voir dans les Illuminations une Raison"). En partenariat avec www.bacfrancais.com Conclusion : Si le damnée d'Une saison en enfer n'est qu'un damné temporaire, il comprend, au moment de l'"Eclair", qu'il peut perdre l'éternité et être damné à jamais. Fulgurante, la prose rimbaldienne est, dans cette page, une prose transparente correspondant à un effort suprême sur soi-même. [...]
[...] C'est encore là son abîme, celui qui s'est creusé en lui. La prière ne fait qu'y passer au galop : elle est à peine une velléité fugitive. La seule occupation intérieure sera l'abandon aux rêveries et aux fantasmes, aux masques aussi, aux personnalités d'emprunt ("saltimbanque, mendiant, artiste, bandit", et même, la plus inattendue, "prêtre"). L'être souffrant est pris entre les regrets et l'appréhension de l'avenir : l'âge de 20 ans, que Rimbaud ne doit atteindre qu'un an plus tard, le 10 octobre 1874. [...]
[...] L'écriture en prose poétique sera nécessairement tributaire des ces deux données fondamentales. Texte étudié : Le travail humain ! C'est l'explosion qui éclaire mon abîme de temps en temps. "Rien n'est vanité ; à la science, et en avant crie l'Ecclésiaste moderne, c'est-à-dire Tout le monde. Et pourtant les cadavres des méchants et des fainéants tombent sur le cœur des autres . Ah ! vite, vite un peu ; là-bas, par-delà la nuit, ces récompenses futures, éternelles . les échappons-nous ? [...]
[...] C'est trop simple, et il fait trop chaud ; on se passera de moi. J'ai mon devoir, j'en serai fier à la façon de plusieurs, en le mettant de côté. Ma vie est usée. Allons ! Feignons, fainéantons, ô pitié ! Et nous existerons en nous amusant, en rêvant amours monstres et univers fantastiques, en nous plaignant et en querellant les apparences du monde, saltimbanque, mendiant, artiste, bandit, - prêtre ! Sur mon lit d'hôpital, l'odeur de l'encens m'est revenue si puissante ; gardien des aromates sacrés, confesseur, martyr . [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture