L'eau et les rêves, Gaston Bachelard, imagination de la matière, forme de la matière, féminité de l'eau, régénérescence
Gaston Bachelard introduit son livre en distinguant la forme de la matière. Cette distinction est à l'origine du développement de cet essai qui n'est pas une analyse psychologique de l'eau et de ses symboles.
L'auteur commence par décrire les images formelles et superficielles renvoyées par le reflet de l'eau. A savoir celles qu'on perçoit en tout premier lieu, les eaux calmes, claires et printanières.
Puis il en fait une analyse plus poussée en traitant des eaux profondes lourdes et sombres, caractéristique de l'imaginaire matériel de l'eau et de sa valeur liée à la mort. Cela est illustré par le complexe de « Caron » et « d'Ophélie ».
[...] C'est une violence perpétuelle entre l'homme et l'eau. Si nous prenons l'exemple du marin qui lutte contre une tempête en mer, soit elle le rejette contre le rivage, vivant mais vaincu, soit il est submergé par les flots. On voit que l'eau peut donc également être assimilée à la mort. Bachelard nous montre que l'eau peut être perçue comme lien entre la vie et la mort, qui peut s'illustrer par le complexe de Caron : l'eau guide la barque mortuaire loin du monde des vivants. [...]
[...] L'eau pure n'est donc jamais à l'abri d'être souillée. La symbolique de la purification par l'eau n'a pas comme préoccupation l'hygiène, le fait que l'eau soit sale ne modifiera en rien sa valeur régénérescence. Dans ce cas l'immersion totale n'est pas nécessaire, la simple aspersion est en soi suffisante. Prenons l'exemple du Gange où la purification passe par une baignade quotidienne dans le fleuve considéré comme le plus pollué du monde. Le baptême est un des exemples les plus pertinents pour illustrer ce propos. [...]
[...] Nous verrons également les symboles de purification et de regenerescence. Puis, nous aboutirons sur un axe plus sombre lié au combat de l'homme confronté à la puissance dévastatrice, mais aussi créatrice de l'eau par l'intermédiare du voyage des disparus qui nous permet de rebondir sur les symboles de vie et de maternité. De ce fait nous pouvons boucler le cycle éternel. I. L'eau symbole de vie et de féminité Bachelard dans son œuvre nous propose une thèse sur la symbolique de la vie. [...]
[...] Cela retranscrit à l'eau sa valeur de matrice infinie. Bachelard propose une thèse sur la symbolique de la féminité. Il prend pour exemple "Novalis" qui se sent au contact de cette eau, comme enveloppé, protégé et bercé. Plus qu'une image, cela traduit la maternité et l'instinct protecteur maternel. Toutes ces idées sont à la base de l'admiration et du ressenti que l'on peut éprouver lorsque l'on se retrouve en situation d'observation d'une source d'eau. Autre exemple, lorsqu'il s'agit d'eau composée, (mélangée à un autre élément) la féminité de l'eau se révèle et prend alors toute sa valeur au contact d'un élément masculin. [...]
[...] IL poursuit de ce fait sa quête de l'analyse materielle de l'eau en traitant le sujet de purification, de suprematie de l'eau douce et enfin de l'eau violente. Le lecteur instruit de ces valeurs materielles est alors apte À comprendre la conclusion qui traite de la parole de l'eau. Elle pourrait paraître absurde si le lecteur ne faisait pas de référence materiel liée À l'eau, mis en avant précédemment. Nous avons décidé d'orienter notre exposé selon trois axes qui regroupent chacun des chapitres du livre. [...]
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